Les deux dirigeants semblent jouer la carte de l'apaisement. 1:39
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Jacques Serais, édité par Laura Laplaud , modifié à
Le président de la République française poursuit sa visite en Algérie ce vendredi. Après un long entretien avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune jeudi soir, les deux dirigeants ont fait preuve de courtoisie, d'enthousiasme et d'apaisement lors de déclarations devant les médias.

Emmanuel Macron poursuit sa visite en Algérie ce vendredi. Il doit se rendre ce matin au cimetière Saint Eugène pour un hommage aux morts pour la France, puis il ira échanger avec de jeunes entrepreneurs avant de s’exprimer devant la communauté française résidant en Algérie. Le locataire de l’Élysée visitera vendredi soir la Grande mosquée d’Alger puis s’envolera pour Oran. Arrivé jeudi, le chef de l’État s’est entretenu le jour-même avec le président Abdelmadjid Tebboune dans un long tête-à-tête de 2h15.

La carte de l'apaisement

À l’issue, les deux dirigeants ont fait une déclaration conjointe, sans faire d’annonce sur le sujet sensible des visas, ils ont semblé jouer la carte de l’apaisement. Comme si la brouille diplomatique était tombée aux oubliettes.

Abdelmadjid Tebboune, qui a privilégié la langue arabe pour s’exprimer, parle d’entretiens fructueux, francs et se montre optimiste pour l’avenir. "Je ne peux qu’apprécier les résultats encourageants de votre visite en Algérie. Cela permet de tracer des perspectives prometteuses pour le rehaussement du partenariat exceptionnel qui unit nos deux pays", a-t-il déclaré.

Même enthousiasme chez Emmanuel Macron : "Je veux voir dans ce moment une page nouvelle qui s'écrit de la relation bilatérale. Et donc je veux vous remercier président pour votre amitié, votre franchise et surtout pour l'ambition partagée."

Une seule annonce notable

Mais pas encore d’avancée concrète sur la question centrale des visas et des laissez-passer consulaire. Le locataire de l’Élysée renvoyant ce sujet à la suite de la visite. "Plusieurs éléments seront au cœur de nos travaux. D'abord donc, clarifier, simplifier notre cadre de mobilité. L'un et l'autre, et je crois que nous avons dessiné des lignes claires", a précisé le chef de l'État français.

Seule annonce notable à ce stade : la création d’une commission mixte composée d’historiens français et algériens pour regarder l'ensemble de la période allant du début de la colonisation à la fin de la guerre d’Algérie.