Emmanuel Macron est en Côte d'Ivoire, une visite axée sur la menace terroriste. 1:23
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avec AFP , modifié à
Le président de la République a appelé samedi les grévistes à "savoir faire trêve pour respecter les familles", alors qu'il est en déplacement au côté des forces françaises en Côte d'Ivoire. La France entre dans sa troisième de grève, organisée par les opposants à la réforme des retraites.

Emmanuel Macron a estimé samedi depuis Abidjan, la capitale de Côte d'Ivoire où il est en déplacement officiel, qu'il était "bon de savoir faire trêve", appelant les opposants à la réforme des retraites "à l'esprit de responsabilité" et souhaitant que "triomphe l'intelligence collective".

"Les mouvements de grève se justifient, ils sont constitutionnellement protégés. Mais je crois qu'il est des moments dans la vie d'une nation où il est bon aussi de savoir faire trêve pour respecter les familles et la vie des familles", a souligné le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse au côté de son homologue ivoirien, alors que le premier week-end des vacances de Noël était marqué par de nouvelles perturbations importantes dans les transports.

"Chacun comprendra que la trêve ne veut pas dire l'acceptation ou l'abandon. Mais simplement l'esprit de responsabilité est le respect dû aux Françaises et Français, qui parfois sont séparés et veulent se retrouver en ce moment de fête", a ajouté le président Macron en répondant - fait rare - à une question concernant l'actualité française à l'occasion d'un déplacement à l'étranger.

"Je souhaite que l'intelligence collective triomphe", a encore dit le chef de l'État, assurant qu' "il n'y aura pas de trêve pour le gouvernement pendant cette période compte-tenu de nos engagements et de l'importance de la situation".

"Les choses sont en train de s'améliorer"

Un temps espérée par le gouvernement, une trêve de Noël dans le mouvement lancé il y a 17 jours contre la réforme des retraites ne s'est pas matérialisée. Le premier week-end des vacances de Noël restait ainsi marqué par un trafic SNCF "très perturbé", qui a mis les nerfs des voyageurs à rude épreuve samedi et s'annonçait tout aussi difficile dimanche, comme à la RATP.

"Les choses sont en train de s'améliorer", a toutefois estimé Emmanuel Macron. "Des solutions ont été aménagées, suite à nos demandes, en particulier pour les jeunes enfants qui voyageaient seuls. Et nous continuerons d’œuvrer." Après avoir annoncé la suspension pour le week-end de son service prenant en charge les 4-14 ans, la SNCF a annoncé vendredi avoir pu le rétablir pour dimanche avec 5.000 places dans 14 TGV exceptionnels.

"J'ai confiance dans l'esprit de responsabilité et la conscience de celles et ceux qui travaillent dans ces grandes entreprises publiques qui font notre fierté et qui font leur fierté", a-t-il insisté. 

"Le colonialisme a été une erreur profonde"

Lors de cette même conférence de presse à Abidjan en compagnie du président ivoirien Alassane Ouattara, le président français Emmanuel Macron a estimé que le colonialisme a été une "faute de la République". "Trop souvent aujourd'hui la France est perçue" comme ayant "un regard d'hégémonie et des oripeaux d'un colonialisme qui a été une erreur profonde, une faute de la République", a-t-il déclaré, appelant à "bâtir une nouvelle page".