Gérard Collomb aurait rencontré le candidat LR Étienne Blanc, ce que ce dernier dément. 1:35
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Jean-Luc Boujon, édité par Ariel Guez , modifié à
Pour conquérir la métropole de Lyon, Gérard Collomb serait prêt à soutenir le candidat Les Républicains à l'élection municipale. Un accord, qui, sur le papier, semble favorable à la fois à LR, qui pourraient arriver devant les écologistes, et à l'ancien ministre de l'Intérieur, qui serait alors ultime favori à la métropole. Mais au micro d'Europe 1, Étienne Blanc dément. "Je n'ai discuté avec personne", affirme le candidat LR.

Et si le 22 mars, Les Républicains gagnaient Lyon, la troisième ville de France ? L'hypothèse, jugée complètement farfelue il y a encore quelques mois, commence à prendre corps, à la faveur de la progression du candidat LR Étienne Blanc dans les sondages pour les élections municipales. Sa potentielle victoire pourrait être le résultat d'un accord entre LR et... Gérard Collomb. Le maire sortant, ancien ministre de l'Intérieur et proche d'Emmanuel Macron, qui brigue cette année la Métropole, ne serait pas contre un accord avec la droite.

Depuis plusieurs semaines, la rumeur d'une rencontre récente entre les deux hommes circule dans les rues de Lyon. Gérard Collomb aurait proposé un accord au représentant de la droite : la mairie reviendrait aux Républicains, à condition qu'Étienne Blanc soutienne la candidature de Gérard Collomb pour la métropole.  

Sur le papier, l'accord parait idéal. Pour LR, après la débâcle des européennes en 2019 et la défaite en 2017 à la présidentielle, la capitale des Gaules, troisième ville de France, serait une très belle prise de guerre. Quant à Gérard Collomb, parti seul et sans soutien pour conquérir la métropole de Lyon, cela lui assurerait quasiment une victoire. 

Un mode de scrutin doublement particulier

À Lyon, les électeurs vont voter dans deux urnes distinctes les 15 et 22 mars : l'une est propre à la Ville, avec des conseillers municipaux élus à l'intérieur de neuf secteurs électoraux, qui recoupent les neuf arrondissements de la commune. 

L'autre élection concerne la métropole, dotée depuis 2015 de vastes compétences. Les habitants des 59 communes de la métropole, réparties en 14 circonscriptions, désigneront 150 conseillers métropolitains. Ces derniers éliront ensuite un ou une présidente de la Métropole lyonnaise. Et dans ce scrutin, c'est l'actuel maire de Lyon Gérard Collomb qui est favori, selon les sondages. D'après une étude OpinionWay, réalisée le 15 février, l'ancien ministre de l'Intérieur (26%) devance l'EELV Bruno Bernard (20%), le candidat LR François-Noël Buffet (15%) et le dissident LREM David Kimelfeld (14%). 

Étienne Blanc dément

Il n'y a aucun accord secret, balaie pourtant Etienne Blanc. "Je n'ai discuté avec personne", affirme-t-il au micro d'Europe 1. "Voter et ensuite avoir une politique contraire parce qu'au second tour, il y a eu une entente et des arrangements, les électeurs ne le veulent pas", poursuit Étienne Blanc, qui croit en ses chances de victoires. "Je pense que le centre et Les Républicains réunis, on peut gagner la ville de Lyon, sans accord et sans entente". 

Pour autant, rien n'est fait. Car dans la course à la municipalité, les écologistes caracolent en tête des sondages. "Nous sommes plus que jamais prêts", affirme le chef de file EELV Grégory Doucet. "On se prépare effectivement à l'après 15 mars et l'après 22 mars. Je veux que Lyon prenne sa part dans la préservation du climat", lance-t-il au micro d'Europe 1.

Les candidats à la mairie de Lyon

  • Nathalie Perrin-Gilbert, Lyon en Commun
  • Sandrine Runel, Vivons vraiment Lyon
  • Grégory Doucet, Maintenant Lyon pour tous
  • Yann Cucherat, Un temps d'avance 
  •  Georges Képénékian, Respirations
  •  Denis Broliquier, Positivons Lyon
  •  Etienne Blanc, Bleu blanc Lyon 
  • Agnès Marion, Pour l'amour de Lyon