L'UE va étudier "attentivement" l'impact budgétaire des annonces de Macron

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(Photo d'illustration.) © AURORE BELOT / AFP
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avec AFP , modifié à
La Commission européenne va se pencher sur le coût des mesures annoncées lundi par le chef de l'État.

La Commission européenne va étudier attentivement l'impact budgétaire des mesures annoncées lundi soir en France par Emmanuel Macron pour tenter de désamorcer la colère des "gilets jaunes", a déclaré le vice-président de l'exécutif européen, Valdis Dombrovskis. "Nous suivons de près les mesures potentiellement nouvelles annoncées, mais nous ne pouvons pas faire de commentaires avant qu'elles ne soient correctement annoncées et détaillées", a expliqué le commissaire chargé de l'euro à Strasbourg où les députés européens sont réunis en session plénière.

La Commission européenne a toujours défendu la même position : chaque dépense non prévue dans le projet de budget national doit faire l'objet d'une recette ou d'une mesure d'économie.

Plusieurs mesures sociales annoncées par Macron. Le président français Emmanuel Macron, sous la pression du malaise social exprimé par le mouvement des "gilets jaunes", a annoncé lundi une hausse du SMIC de 100 euros par mois à compter de 2019, l'annulation de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités percevant moins de 2.000 euros de revenu fiscal par mois et la défiscalisation des heures supplémentaires. Ces mesures vont coûter plusieurs milliards d'euros.

L'Elysée assure vouloir "maîtriser la dépense publique". La France a "un peu de marge" budgétaire et les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron ne "remettent pas en cause la maîtrise de la dépense publique", a indiqué l'Elysée. La présidence a souligné qu'"en 2019 notre prévision sur le déficit est loin des 3%, hors CICE qui est un pur jeu d'écriture comptable, ce qui nous laisse un peu de marge".

"Dans les réformes que nous devons mener, en particulier la réforme de l'Etat, il doit y avoir une réflexion sur les dépenses publiques", a ajouté la présidence. La France prévoyait jusqu'ici un déficit à 2,8% du PIB, dont 0,9% dû à la transformation du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en baisse de charges pérennes pour les entreprises dès l'an prochain.