Louis Aliot "en total désaccord" avec Gilbert Collard qui prédit une primaire au FN

Pour Louis Aliot, la patronne du parti est la candidate naturelle à la présidentielle.
Pour Louis Aliot, la patronne du parti est la candidate naturelle à la présidentielle. © Jacques DEMARTHON/AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que le député FN Gilbert Collard s'est montré favorable à une future primaire au sein du parti, Louis Aliot a défendu la candidature de Marine Le Pen.

Après le Parti socialiste et Les Républicains, le Front national va-t-il se soumettre à l'exercice de la primaire ? Louis Aliot, l'un des vice-présidents du parti d'extrême droite, a rejeté l'idée et s'est dit vendredi "en total désaccord" avec Gilbert Collard, qui a estimé qu'à l'avenir le FN ne pourrait "s'affranchir" d'une primaire pour l'élection présidentielle. "Je suis en total désaccord avec lui et je lui ai envoyé un mail tout de suite", déclare dans une interview aux Nouvelles-Calédoniennes le compagnon de Marine Le Pen, en déplacement en Nouvelle-Calédonie. "Gilbert a certainement été impressionné ou séduit par le tintamarre médiatique autour de cette primaire (de la droite et du centre, ndlr)", ajoute Louis Aliot.

"Sans Marine, il n'y a plus de parti". Selon l'eurodéputé, "le président du parti est le candidat à la présidentielle" et la primaire du FN, "c'est le congrès" du parti. Interrogé sur la probabilité de voir les deux tendances internes au FN, celle de Marine Le Pen et celle de sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, s'affronter, il indique que, "depuis le changement de statuts en 2007, les personnalités et les courants s'expriment". "Mais Marine, Marion, il n'y a pas photo. Il n'y a plus Marine, il n'y a plus de parti", tacle le compagnon de Marine Le Pen. Gilbert Collard, député apparenté FN, avait jugé lundi "utile dans l'avenir" une primaire au FN, considérant que le parti "n'a pas de raisons de s'en affranchir".

Les Le Pen contre une primaire. La présidente du FN s'est toujours dite opposée à ce type de scrutin. Le 20 novembre, la dirigeante frontiste, réélue avec 100% des voix lors du congrès de son parti en novembre 2014, ce qui lui vaut son statut de candidate du FN, avait jugé une primaire éventuelle "contraire à l'esprit de la Ve République". "La présidentielle, ce ne sont pas des partis politiques qui présentent un candidat. Non, ce n'est pas vrai. C'est un candidat qui se présente et qui est soutenu par un ou plusieurs partis", avait-elle dit. Le 23 novembre, Marion Maréchal-Le Pen avait aussi rejeté l'hypothèse soulevée par Gilbert Collard : "Une primaire paraît peu vraisemblable. Nous sommes restés fidèles à l'esprit de la Ve République : le candidat à la présidentielle est le président élu."