Loi Travail : Filippetti brandit la menace d'une nouvelle motion de censure

L'ancienne ministre de la Culture fait partie des parlementaires de gauche qui avaient signé le projet de motion de censure de gauche contre le gouvernement.
L'ancienne ministre de la Culture fait partie des parlementaires de gauche qui avaient signé le projet de motion de censure de gauche contre le gouvernement. © AFP
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avec AFP
Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle, a agité dimanche la menace d'une nouvelle motion de censure à gauche, "s'il n'y a pas d'avancée" sur la loi Travail.

S'il n'y a pas d'avancées sur la loi Travail, "nous redéposerons une nouvelle version de notre motion de censure", a prévenu dimanche Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle. "Et on espère qu'on aura cette fois les signatures nécessaires à gauche pour dire qu'on n'est pas d'accord avec ce fonctionnement politique-là", a-t-elle expliqué sur France Inter.

L'ancienne ministre de la Culture fait partie des parlementaires de gauche qui avaient signé le projet de motion de censure de gauche contre le gouvernement, après le recours au 49-3 par Manuel Valls le 10 mai pour faire adopter le projet de loi Travail en première lecture à l'Assemblée. Ce projet de motion n'avait finalement pu être déposé car il manquait selon ses promoteurs deux signatures sur les 58 requises.

"Le pays ne veut pas de cette loi". Aurélie Filippetti fait également partie de la cinquantaine de députés PS "frondeurs", écologistes et du Front de gauche qui ont écrit vendredi à François Hollande pour lui demander "d'agir sans attendre pour une sortie de crise" tenant compte "de l'opposition majoritaire en France" au projet de loi Travail. "On s'est adressé au président de la République car le débat parlementaire a été bloqué, entravé" et parce que, "dans la rue, il y a aussi un blocage", a dit l'ex-ministre. "Le pays ne veut pas de cette loi, en tout cas pas telle qu'elle est écrite", a-t-elle ajouté, jugeant qu'il fallait "a minima rouvrir la discussion sur l'article 2".

"On demande simplement qu'on puisse écrire dans la loi que l'accord d'entreprise ne peut pas être plus défavorable pour les salariés que l'accord de branche", a-t-elle précisé. "On ne peut pas gouverner le pays comme ça. On ne peut pas faire une réforme sans une consultation a priori, sans associer le Parlement", a-t-elle encore jugé