Élisabeth Borne 1:20
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Arthur de Laborde / Crédit photo : BERTRAND GUAY / AFP , modifié à
Le projet de loi immigration continue de semer la zizanie entre la majorité et les Républicains. La Première ministre Élisabeth Borne est donc prête à retirer l'article 3 qui prévoit la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. De quoi provoquer la colère de l'aile gauche de la macronie.

Dans une actualité accaparée par la guerre entre Israël et le Hamas et le déplacement d'Emmanuel Macron au Proche-Orient et en Égypte, le fameux projet de loi immigration qui électrise l'Assemblée nationale parvient à se faire une place. Car au regard de la zizanie qu'il sème entre la majorité et les Républicains, la Première ministre Élisabeth Borne serait prête à retirer l'article 3 qui prévoit une régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. 

"C'est un peu bordélique" 

Un feuilleton à rebondissements qui provoque la colère de l'aile gauche de la macronie. Selon les informations d'Europe 1, une vingtaine de ces députés sont en train de rédiger une lettre, qu'ils devraient envoyer dans la journée, pour appeler à être reçus par la cheffe du gouvernement. Car ils refusent d'entendre parler d'un retrait de cet article 3 qui vise à créer une carte de séjour d'un an pour les métiers en tension. "C'est un peu bordélique au sein du groupe Renaissance depuis hier (mardi)", confie une cadre de la majorité. 

Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a semé la confusion en assurant qu'Élisabeth Borne réfléchirait à la possibilité de faire passer ce volet régularisation, non pas par la loi, mais par la voie règlementaire. Soucieux d'éviter un 49.3 sur ce dossier de l'immigration, le gouvernement pourrait faire cette concession pour tenter d'obtenir les voix de la droite. Mais à ce stade, "aucune décision n'a été prise", relativise l'entourage de la Première ministre qui, à deux semaines de l'arrivée du texte au Sénat, cherche toujours un chemin lui permettant à la fois de rallier les LR sans se couper de cette aile gauche de la majorité.