Emmanuel Macron - Benjamin Netanyahu 1:19
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Alexis Delafontaine, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : CHRISTOPHE ENA / POOL / AFP
Ce mardi, Emmanuel Macron s'est rendu à Tel-Aviv pour rencontrer des familles des victimes avant de s'entretenir avec le président israélien, Isaac Herzog puis le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. Lors de sa visite, le président de la République a suggéré la création d'une "coalition internationale" qui ne fait pas l'unanimité. 

Une visite bien perçue par la classe politique française ? Ce mardi, le président de la République Emmanuel Macron, en déplacement à Israël pour y exprimer sa solidarité, a appelé à ne pas "élargir le conflit" entre l'armée israélienne et le Hamas. Sur place, le chef de l'État a estimé que la libération des otages était la priorité. Par ailleurs, il a proposé une "coalition internationale" pour lutter contre ce groupe terroriste. En France, les prises de parole du président ne font pas vraiment l'unanimité.

"En même temps"

Seule la réaffirmation par Emmanuel Macron d'une solution à deux États fait consensus. En revanche, sa proposition d'une coalition internationale contre le terrorisme divise. Pour le socialiste Philippe Brun, c'est le retour du fameux "en même temps". "Il y a eu à la fois des mots très justes du président de la République à son arrivée et aussi une déclaration assez incomprise. Une sorte de 'et en même temps'. Il est en même temps gaullo-mitterrandiste et néo-conservateur américain. Il va falloir bientôt choisir", insiste-t-il au micro d'Europe 1.

Jean-Luc Mélenchon rejette également la proposition d'Emmanuel Macron. "Attention, les mots ont un sens précis en diplomatie. La 'guerre au terrorisme' par le retour de la coalition contre Daech cela veut dire la France participe à la guerre contre Hamas. Où ? Quand ? À Gaza ? Maintenant ? Alors où est le cessez-le-feu", a écrit sur X (anciennement Twitter) le triple candidat à la présidentielle. "Ce point du discours de Macron est extrêmement questionnant. Le retour à la théorie de la 'guerre au terrorisme' de G.W Bush et les néoconservateurs, c'est tout un monde que la diplomatie française récusait", a-t-il appuyé.

La droite plus favorable

Mais cette proposition séduit la droite, comme le député du Rassemblement national Franck Allisio. "Le Hamas est un mouvement terroriste oui. Donc il faut lutter contre le Hamas en tant que mouvement terroriste. Cela me rappelle une proposition que Marine Le Pen défend depuis des années, notamment lors de la dernière présidentielle, en voulant donner à l'OTAN la mission également de la lutte contre le terrorisme islamiste", se souvient le député. Les Républicains, eux, se disent favorables à toute initiative contre le Hamas.