Les ministres européens de l'Intérieur réunis en conseil d'urgence ce vendredi

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CC avec AFP , modifié à
Les ministres de l’Intérieur de l'Union européenne se réunissent vendredi pour "renforcer la réponse européenne" à la menace djihadiste.

"Il est urgent que l'Europe se reprenne" face à la menace terroriste, a averti le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, mettant la pression sur l'UE avant une réunion vendredi des ministres européens de l'Intérieur et de la Justice, convoquée en urgence pour "renforcer la réponse européenne", une semaine après les attentats qui ont fait 129 morts et 352 blessés.

"Renforcer la réponse européenne". "Chacun doit comprendre qu'il est urgent que l'Europe se reprenne, s'organise et se défende contre la menace terroriste", a affirmé Bernard Cazeneuve dans une déclaration à la presse, en appelant à une "prise de conscience collective de tous les ministres et parlementaires européens concernés". Face à ces attaques, les plus sanglantes qu'aient connues la France et témoignant de failles dans les services de renseignement européens, "la coopération dans la lutte antiterroriste est cruciale", a-t-il martelé.

Plusieurs priorités sur lesquelles statuer. Le conseil "Justice et affaires intérieures" devrait ainsi permettre à la France d'avancer sur ses priorités. Dans son discours au Congrès lundi, François Hollande a évoqué "la lutte contre le trafic d'armes" et "la mise en place des contrôles coordonnés et systématiques aux frontières" de l'espace Schengen, ainsi que "l'approbation, avant la fin de l'année 2015, de ce qu'on appelle le PNR européen (un fichier de données sur les voyageurs aériens, ndlr), tout simplement pour assurer la traçabilité du retour des djihadistes et les interpeller".

L'épineuse question de l'accueil des réfugiés. A l'heure où des questions se posent sur l'efficacité des contrôles aux frontières Schengen, le dossier des réfugiés risque de s'inviter aussi à la réunion de vendredi. En effet l'un des kamikazes, à côté duquel a été retrouvé un passeport syrien vraisemblablement faux, est passé en Europe par la Grèce où il a été contrôlé début octobre parmi le flot de candidats à l'asile. La crainte, au niveau européen, est que cette découverte n'alimente un mouvement de rejet généralisé face à l'accueil de réfugiés.