L'entourage de Hamon constate que Mélenchon "a fermé la porte" des discussions

Vendredi, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu'il n'avait "pas l'intention de s'accrocher à un corbillard" en parlant du Parti socialiste.
Vendredi, Jean-Luc Mélenchon a indiqué qu'il n'avait "pas l'intention de s'accrocher à un corbillard" en parlant du Parti socialiste. © François LO PRESTI / AFP
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avec AFP
"Ce sketch va finir par lasser les Français, on va discuter avec les forces de gauche mais on va surtout discuter avec les électeurs", a affirmé un conseiller de Benoît Hamon, samedi. 

Pascal Cherki, conseiller de Benoît Hamon, a regretté samedi à Lisbonne de "constater que Jean-Luc Mélenchon a fermé la porte" aux discussions entre les deux candidats à la présidentielle, dans l'objectif d'une hypothétique alliance. "Je le constate, je le déplore", a-t-il déclaré à la presse en marge d'un déplacement de deux jours de Benoît Hamon au Portugal. "Ce sketch va finir par lasser les Français, on va discuter avec les forces de gauche mais on va surtout discuter avec les électeurs", a-t-il ajouté.

Refus de négocier. Vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon avait assuré qu'il n'avait "pas l'intention de (s)'accrocher à un corbillard", en parlant du Parti socialiste. "Quand on veut discuter, on ne dit pas ça aux gens", a estimé Pascal Cherki. Samedi, dans un billet Facebook, Jean-Luc Mélenchon, faisant mine de découvrir le projet de Benoît Hamon de créer une assemblée de la zone euro qu'il a annoncé depuis plusieurs jours déjà, a semblé confirmer son refus de négocier. "Est-ce une façon de créer un problème insurmontable entre nous en 2017 ? Alors autant s'épargner les simagrées unitaires actuelles ! S'agit-il d'un projet pour mettre d'accord entre eux tous les PS de France et d'Europe ? Pas avec nous", affirme-t-il.

Des "convergences" entre les projets. "Jean-Luc Mélenchon cherche tous les prétextes, il est dans la stratégie de l'évitement", a commenté Pascal Cherki, estimant que Benoît Hamon, à l'inverse, n'avait "depuis la primaire" évoqué "que les convergences" existantes entre les deux projets, sur la transition énergétique, la réforme institutionnelle ou encore la redistribution des richesses. "On ne lui demande pas de se retirer mais au moins de dire que c'est positif !", s'est-il agacé. Les deux candidats se sont parlés vendredi au téléphone et s'étaient mis d'accord pour se rencontrer à la fin de la semaine prochaine.

Pascal Cherki a précisé que le candidat socialiste continuait de discuter avec le candidat écologiste Yannick Jadot, le Parti Radical de Gauche, le mouvement républicain et citoyen et le Parti communiste dont certaines voix plaident pour un rapprochement avec Benoît Hamon.