Christophe Castaner 1:45
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Frédéric Michel (à Forcalquier), édité par Laura Laplaud
La coalition Ensemble ! et la Nupes sont au coude-à-coude. Dans son fief des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner est en sursis. Le président du groupe LREM à l'Assemblée nationale devance d'une très courte tête son rival de gauche, avec 30,16% contre 29,3% des voix. Un score à l'image de l'amertume des électeurs rencontrés par Europe 1.

La majorité hésite, tâtonne sur la stratégie à adopter face à la Nupes pour le second tour des élections législatives. Dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, l’ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, brigue un troisième mandat. Une réélection loin d’être assurée avec 30,16% des voix, le candidat de la majorité présidentielle devance d’une courte tête Léo Walter, qui comptabilise 29,30% des suffrages.

"Il est rentré comme un loup dans la bergerie"

Les avis sont tranchés à Forcalquier, ville où Christophe Castaner a été maire. "Il n'ira pas loin Castaner, c'est tout ce que je peux dire !" lance un habitant. "Il est arrivé ici dans ce créneau d'anciens néoruraux, ce pays est principalement fait de ça. Avant, il était au Parti socialiste, il est rentré comme un loup dans la bergerie pour après retourner sa veste et aller chez Macron pour devenir ministre. Je me dis 'Mais comment ose-t-il revenir ?' C'est une trahison", soutient une habitante.

D’autres électeurs estiment que l’ancien ministre est un atout pour le territoire. C'est le cas de Sébastien, vendeur de fleurs sur les marchés. "Je ne pense pas qu'il y ait de score plus catastrophique, il sort quand même premier pour l'instant. L'intérêt de sa candidature est qu'il est en relation avec le pouvoir, pour les financements, les investissements, il peut apporter un plus", avance Sébastien. "On a besoin de financements nous, ici, on est un petit pays."

Le candidat de la Nupes rassemble les déçus du quinquennat

Très implanté localement, le candidat Nupes, Léo Walter a su rassembler les déçus du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. "La gestion de la crise sanitaire a beaucoup énervé les gens ici. On n'est pas très enclin à donner une large majorité à monsieur Macron", explique une riveraine.

Ce duel aux pieds des Alpes est l’illustration parfaite de la bataille actuelle entre la majorité présidentielle et les forces de gauche réunies.