Législatives : Anne Hidalgo critique l'accord LFI-PS mais «ne souhaite pas l'empêcher»

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Anne Hidalgo critique l'accord pour les législatives entre LFI et le PS, qui "ne porte pas les garanties" nécessaires sur plusieurs thèmes. © THOMAS COEX / AFP
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avec AFP , modifié à
"L'accord proposé par LFI et Jean Luc Mélenchon ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l'OTAN, l'Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles", déplore Anne Hidalgo dans une déclaration écrite. En outre, selon elle, "cet accord ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés dans les territoires".

Anne Hidalgo critique l'accord pour les législatives entre LFI et le PS, irrespectueux "des personnes" et qui "ne porte pas les garanties" nécessaires sur plusieurs thèmes, mais elle "ne souhaite pas empêcher" son approbation jeudi soir par son parti, a-t-elle indiqué à l'AFP. La maire de Paris et ex-candidate du PS à l'élection présidentielle a fait cette déclaration à quelques heures du Conseil national du parti dont les 300 membres doivent, à partir de 19 heures, approuver ou non l'accord programmatique et électoral conclu mercredi avec LFI.

"L'accord proposé par LFI et Jean-Luc Mélenchon ne porte pas les garanties nécessaires sur des sujets aussi essentiels que l'OTAN, l'Europe de la défense, la laïcité et les valeurs universelles", déplore Anne Hidalgo dans une déclaration écrite. En outre, selon elle, "cet accord ne se fait pas dans le respect des personnes, ni dans le respect des élus implantés dans les territoires, qui portent pourtant des engagements politiques et citoyens résolument ancrés à gauche".

L'élue garde en tête une "injustice"

Elle prend pour exemple une proche, "la jeune députée Lamia El Aaraje de la circonscription du 20ème arrondissement de Paris, alors même qu'elle l'avait remportée il y a un an dans les urnes". Le PS n'a pas eu gain de cause sur cette circonscription car LFI considérait que son élection ayant été invalidée en janvier, elle n'était pas réellement sortante. C'est l'Insoumise Danielle Simonnet qui sera la candidate de la "Nouvelle union populaire écologique et sociale" (Nupes).

Affirmant ne pas "accepter cette injustice qui doit être réparée", Anne Hidalgo assure qu'elle "sera à ses côtés", sans préciser si elle l'encourage à présenter une candidature dissidente.

"Nous avons une responsabilité majeure"

Pour autant, "j'entends l'aspiration du peuple de gauche à un rassemblement pour s'opposer aux reculs sociaux et pour porter un espoir écologique et social", écrit Anne Hidalgo. "J'entends l'aspiration de notre jeunesse à un autre monde. Je la partage. Nous avons une responsabilité majeure".

Face à "l'urgence démocratique, sociale et écologique", "je ne souhaite pas empêcher un accord électoral qui vise à combattre la régression écologique et sociale", explique Anne Hidalgo. "Plus il y aura de députés de gauche, plus les Français seront défendus, plus leur voix sera entendue", dit-elle. Selon elle, "une reconstruction de la gauche s'impose", mais, précise-t-elle, "loin des tentations populistes".