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Jacques Serais / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Emmanuel Macron rencontrera les enseignants du lycée professionnel de l'Argensol à Orange, dans le Vaucluse, ce vendredi matin. À trois jours de la rentrée, le chef de l'État confirme sa priorité : l'éducation, quitte à marcher sur les plates-bandes de son ministre Gabriel Attal.

C'est la rentrée avant la rentrée. Emmanuel Macron se rend ce vendredi matin dans le Vaucluse pour échanger avec les personnels enseignants du lycée professionnel de l'Argensol, à Orange, réunis dans le cadre de la journée de pré-rentrée. Un déplacement consacré à l’éducation, trois jours avant la rentrée des classes lundi. Le chef de l'État fait de cette thématique une priorité, quitte à empiéter sur le terrain de son propre ministre de l’Éducation.

Emmanuel Macron, le véritable ministre de l'Éducation nationale ?

Emmanuel Macron sera accompagné ce vendredi de Gabriel Attal, mais le chef de l'État l'assume, "compte tenu des enjeux", il estime que "l’éducation fait partie du domaine réservé du président". Autrement dit, c’est un peu lui, voire surtout lui, le vrai ministre de l'Éducation nationale. Pas de quoi faciliter la tâche du successeur de Pap Ndiaye.

Gabriel Attal, au même titre que la ministre des Affaires étrangères ou encore du ministre des Armées, n'a d’autre choix que de composer avec l'Élysée, davantage qu'avec Matignon. Et si le Président a choisi un lycée professionnel pour ce déplacement consacré à la rentrée, c'est aussi loin d'être un hasard.

Objectif : zéro décrochage dans les lycées professionnels

Emmanuel Macron fait de la transformation des lycées professionnels une "grande cause nationale", décrypte un de ses conseillers. Son objectif : zéro décrochage et 100 % d’insertion professionnel à la fin de chaque cursus, alors qu’aujourd’hui seulement 40 % des élèves décrochent un emploi après l’obtention de leur diplôme. Pour y parvenir, le locataire de l’Élysée préconise entre-autre de fermer les formations là où il n'y a pas de débouchés et en ouvrir d'autres où il y a des besoins. Tout un programme pour un Emmanuel Macron plus que jamais hyperprésident.