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Le numéro un de la CFDT a réclamé vendredi sur Europe 1 que chacun, syndicats comme gouvernement, sorte de ses postures sur la réforme des retraites. "Au bout d’un moment il y a tout et n’importe quoi qui se raconte", a déploré Laurent Berger.
INTERVIEW

Une journée décisive, encore une, pour la réforme des retraites. Alors que le projet de loi sera présenté vendredi en Conseil des ministres, les opposants au texte ont prévu une nouvelle journée de mobilisation, avec des impacts sur les transports ou les écoles, et des manifestations prévues dans toute la France. Mais alors que le mouvement en est à son 50ème jour de contestation consécutif, Laurent Berger reste encore et toujours au centre des attentions. C'est lui, secrétaire général de la CFDT, qui peut faire basculer d'un côté ou de l'autre cette réforme. A condition, '-t-il réclamé vendredi sur Europe 1, que chacun sorte de ses postures sur le sujet. "Le système des retraites ne peut pas se résumer à coup de slogans", a-t-il martelé. "Au bout d’un moment il y a tout et n’importe quoi qui se raconte".

"C’est un sujet complexe, les retraites, il y a besoin de nuances et de discussions. Et cette réforme elle n’est pas ni super, excellente, merveilleuse, ni tout à jeter", a insisté Laurent Berger.  "Il faut discuter, il faut encore discuter. Et notre problème, c’est que notre démocratie elle est une démocratie où on privilégie la logique d’affrontement à la logique de discussions, de négociations, y compris en s’affrontant sur les idées.

"Tout de monde dit tout et n’importe quoi sur le sujet", s'est désolé le numéro un de la CFDT. "Bien sûr, c’est compliqué. Enfin, si chacun faisait un peu l’effort d’expliquer que cette réforme peut être redistributive à destination de ceux qui ont les plus basses pensions aujourd’hui, ce serait déjà pas mal. Si on peut expliquer que ça ne peut pas se faire si on ne prend pas en compte la pénibilité... Au bout d’un moment, il y a tout et n’importe quoi qui se raconte. Ça vêtu dire qu’il faut remettre les sujets sur la table et qu’on puisse enfin en discuter."