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Alexandre Chauveau avec AFP / Crédits photo : PABLO PATARIN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le Parti socialiste a voté dans la nuit de mardi à mercredi un "moratoire" sur sa participation à la Nupes, et le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé le patron des socialistes de "rompre" leur alliance politique, semblant acter la fin de cette coalition née en mai 2022.

Le Parti socialiste marche dans les pas des Communistes et de Génération écologique. Le parti à la rose a décidé de prendre ses distances avec La France insoumise dans la nuit de mardi à mercredi en votant "un moratoire" sur sa participation à la Nupes. Le conseil national du PS, réuni pendant six heures, a décidé (à 54,15% des voix) d'un "moratoire sur sa participation aux travaux" de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), dénonçant "la conflictualisation permanente" de La France insoumise.

Cette décision fait suite au refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste", après l'attaque sanglante contre Israël.  La députée Danièle Obono a encore évoqué mardi un "groupe politique islamiste" qui "résiste à une occupation" pour "la libération de la Palestine".

Créer un nouveau groupe ou garder la structure existante ?

Les socialistes, les écologistes et les communistes plaident pour un nouvel intergroupe affranchi de la figure de Jean-Luc Mélenchon. Selon les informations d'Europe 1, une quinzaine de députés LFI, lassés des prises de position de l'ancien candidat à la présidentielle, réfléchiraient même à rejoindre une telle union, encouragés par certains membres de la Nupes.

D'autres voix s'élèvent en revanche pour garder la structure existante, mais en isolant en son sein les partisans de Jean-Luc Mélenchon. Quoi qu'il en soit, l'idée serait de préserver une alliance pour peser à l'Assemblée et continuer d'apparaître plus nombreux que les 88 députés du Rassemblement national.

Une perte importante de sièges en cas de dissolution de la Nupes

La fin de l'alliance des gauches aurait par ailleurs de lourdes conséquences. D'abord, une perte importante de sièges en cas d'éventuelle dissolution. La fin de l'espoir de ne présenter qu'un candidat en 2027. Enfin, pour La France insoumise, ce serait un revers notoire, un an et demi après avoir été à l'initiative de la Nupes, le parti perdrait son hégémonie à gauche, héritée du score de Jean-Luc Mélenchon à la dernière présidentielle.