Le Pen Macron 1:02
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avec AFP , modifié à
Marine Le Pen a attaqué le bilan économique "mauvais" et "injuste" d'Emmanuel Macron, qu'elle a qualifié de "Mozart de la finance", tandis que le président sortant a assuré avoir "protégé" grâce au "quoi qu'il en coûte", lors du débat d'entre-deux-tours.

Marine Le Pen a attaqué le bilan économique "mauvais" et "injuste" d'Emmanuel Macron, qu'elle a qualifié de "Mozart de la finance", tandis que le président sortant a assuré avoir "protégé" grâce au "quoi qu'il en coûte", lors du débat d'entre-deux-tours. "Vous nous expliquez avoir fait beaucoup d'efforts pour les plus modestes, moi, ce que je vois, c'est qu'il y a 400.000 pauvres supplémentaires sous votre quinquennat, nous sommes dans un pays où il y a 9,8 millions de pauvres", a lancé la candidate du Rassemblement national. 

"Vous dites que vous êtes très bon en économie, que les entreprises vous adorent, or il y a 400 milliards de déficit de la balance commerciale, un record absolu", a-t-elle ajouté. Et la candidate d'extrême droite d'évoquer "le chiffre le plus brutal et le plus cruel, la productivité, qui décroche à compter de votre élection", les "14.500 emplois industriels perdus", "un bilan social encore pire".

Le Pen attaque Macron sur la suppression de l'ISF

Selon elle, "il faut faire du patriotisme économique, relocaliser, réindustrialiser, il faut aider les TPE et PME en leur accordant des baisses de fiscalité". Et, a-t-elle cinglé, "pas aux grands groupes comme vous l'avez fait, car quand vous parlez baisse d'impôt vous parlez toujours des gros et pas des petits", citant la suppression de l'ISF. "C'est la (suppression de) la taxe d'habitation de très loin" qui a été la baisse d'impôt la plus grande, a rétorqué immédiatement Emmanuel Macron, "que tout le monde aille regarder les chiffres".

Selon les estimations, la suppression de l'ISF représente environ 3 à 3,4 milliards d'euros par an, et celle de la taxe d'habitation environ 17 milliards en année pleine.

Macron accusé d'être dispendieux 

Emmanuel Macron a enchaîné en défendant le "quoi qu'il en coûte" : "Que les restaurateurs, artisans, commerçants, petits industriels viennent vous dire qui les aide pendant la crise covid, le fonds de solidarité, le chômage partiel, le fonds de garantie, parfois avec la prise en charge de leurs propres cotisations, c'est le gouvernement". Emmanuel Macron a souligné : "J'en suis fier, c'est l'argent de la nation, cette dette de 600 milliards, on l'a constituée tous ensemble, pour protéger" pendant la crise du Covid-19.

Les deux finalistes s'étaient pris le bec un peu plus tôt sur ce montant, Marine Le Pen accusant le président sortant, "qualifié par certains de Mozart de la finance", d'avoir été dispendieux hors crise du Covid.

"Mais c'est parce que (ce chiffre inclut) la Sécurité sociale et les collectivités locales, Mme Le Pen, aïe aïe aïe, arrêtez de tout confondre, ce n'est pas possible", s'est moqué Emmanuel Macron.