Stéphane Le Foll 1:54
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Solène Delinger , modifié à
Stéphane Le Foll était l'invité d'Europe 1 ce mercredi matin. Au micro de Thierry Dagiral, l'ancien ministre PS a estimé que le "macronisme avait fini son cycle". Selon lui, le mouvement politique d'Emmanuel Macron va s'épuiser après des années de difficultés à se "concevoir lui-même".

Stéphane Le Foll appelle les socialistes à penser à l'avenir et à reconstruire une gauche en dehors du cadre de la Nupes. Le maire du Mans, invité ce mercredi de la matinale d'Europe 1, estime qu'un espace politique va devoir être rempli car "le macronisme a fini son cycle". 

L'enjeu de l'après Macron

"Le macronisme a eu une difficulté majeure : se concevoir lui même, sauf avec son en même temps, 'j'en pique un peu dans tous les paniers' et à la fin, on a le résultat qu'on a aujourd'hui", déplore-t-il. "Donc le macronisme a fini son cycle. Et vous verrez d'ailleurs très vite que chez Macron, entre Edouard Philippe et d'autres, il va y avoir cet enjeu de l'après Macron". C'est pour cette raison que le maire du Mans lance un appel à ses amis socialistes : il est selon lui nécessaire de reconstruire une "gauche européenne et solidaire". 

Un discours pour les "couches insécurisées du pays"

"Parce qu'elle est partie chez Macron ou bien dans l'abstention", souligne-t-il. L'ancien ministre sous François Hollande explique qu'il est aussi essentiel pour la gauche de s'adresser aux électeurs du Rassemblement national. "Il faut trouver un langage, un discours qui s'adresse à ce que j'appelle les couches insécurisées qui aujourd'hui, dans leur large majorité, votent pour le Rassemblement national", assure-t-il sur Europe 1. 

François Hollande avait une "ligne"

Selon Stéphane Le Foll, le PS en est arrivé là où il est aujourd'hui car François Hollande n'a jamais eu l'occasion de défendre son bilan. "C'est bien le sujet qui est aujourd'hui sous jacent, c'est que les critiques d'une partie de la gauche portent sur le bilan de François Hollande. Il n'a pas été défendu, donc chacun a pu, à partir de là, occuper cet espace", explique-t-il. "J'ai été un des seuls depuis cinq ans à essayer à la fois de défendre une partie très claire de ce bilan, qu'on peut contester sur un certain nombre d'aspects, mais qui globalement avait une ligne, une stratégie pour essayer de penser l'avenir".