Le jour où Hollande a renoncé à se représenter à la présidentielle : "J'ai senti de la frustration"
L'ancien conseiller en communication à l'Élysée de François Hollande, Gaspard Gantzer est revenu sur Europe 1 sur la décision de l'ancien président de renoncer à se représenter.
Il y a un an, le 1er décembre 2016, François Hollande renonçait à se présenter à un nouveau mandat présidentiel, du jamais vu. L'ancien président de la République a-t-il exprimé des regrets ? Pas vraiment, à en croire Gaspard Gantzer , son conseiller en communication lorsqu’il était à l’Élysée. "Il ne l’a jamais exprimé directement. J’ai senti de la frustration plus exactement, de ne pas avoir fait de campagne électorale, car François Hollande comme tous les hommes politiques sont passionnés par la joute électorale", explique Gaspard Gantzer invité de Hondelatte raconte .
L’avant renoncement : consulter ses proches. Si François Hollande n’a pas exprimé de regret, c’est sans doute parce qu’il a mûrement réfléchi sa décision avant de l’annoncer publiquement. Il a, d’après son ancien conseiller en communication, consulté de nombreux proches pour se décider. "À l’Élysée, c’est Jean-Pierre Jouyet, son principal conseiller et son ami depuis toujours. À l’extérieur, il a une grande confiance en Bernard Cazeneuve… Et aussi ses proches. Ségolène Royal a nécessairement joué un rôle important. Je connais suffisamment bien Hollande pour savoir que Royal, tout comme leurs enfants, ont été consultés", affirme Gaspard Gantzer.
L’après renoncement : la sympathie des Français. Désormais hors de l'arène politique, François Hollande a retrouvé la sympathie des Français, alors même que sa courbe de popularité a frôlé des records d’impopularité pour un président. "On a senti dans les jours qui ont suivi son renoncement, que d’un coup les gens devenaient très sympas avec lui , dans la rue, dans les médias, dans le champ politique et ça continue", poursuit Gaspard Gantzer. Et le haut fonctionnaire de conclure : "Hollande est libéré de quelque chose, et les gens le voient comme quelqu’un de désintéressé, alors que la politique souffre de personnalités qui s’accrochent et s’accrochent encore."