Benjamin Griveaux crédit : Europe 1
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Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1 dimanche, Benjamin Griveau, porte-parole du gouvernement, est revenu sur l'utilisation polémique des lanceurs de balles de défense au cours des manifestations de "gilets jaunes". 
INTERVIEW

Au lendemain de l'"acte 10" des "gilets jaunes", la question des violences policières est de nouveau sur le devant de la scène. Au cours de la manifestation, de nombreux slogans ont en effet été scandés contre le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et l'utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD) par les forces de l'ordre. Des armes également dénoncée par le défenseur des droits Jacques Toubon. Benjamin Griveaux, invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1 dimanche a rappelé que la riposte devait être "proportionnée".

"L'exemplarité est dans les deux sens". "Déjà, je veux rendre hommage au professionnalisme de nos forces de l'ordre", a déclaré le porte-parole du gouvernement. "L'exemplarité est dans les deux sens. On ne peut demander à des manifestants d'être exemplaires sans l'être soi-même. Il y a 81 signalements qui ont donné lieu à l'ouverture d'enquête auprès de l'Inspection général de la police nationale (IGPN). Tant mieux car on n'a rien à cacher." Benjamin Griveaux invite même "ceux qui seraient détenteurs de vidéos ou de témoignages" à les partager sur le site de la police nationale.

 

"Une riposte proportionnée". "Il y a des opérations de maintien de l'ordre et de rétablissement de l'ordre", a-t-il ensuite distingué. "Quand une foule est en situation offensive, attaque avec des jets de pavés, de boules de pétanque, de cocktails Molotov et qui, comme le disent beaucoup, a la volonté déterminée de tuer, il faut pouvoir opposer une riposte proportionnée. Dans ces moments-là, les 'gilets jaunes' qui sont pris dans ces mouvements de foule sont souvent exposés", a reconnu Benjamin Griveaux.

Un fichier de casseurs pour avoir moins besoin d'opérations de rétablissement de l'ordre. "Les éléments que le Premier ministre a annoncé pour identifier en amont les meneurs et les casseurs peuvent permettre d'avoir moins d'opérations de rétablissement de l'ordre." Début janvier, Édouard Philippe a annoncé une future loi durcissant les sanctions contre les casseurs et les manifestations non déclarées. Cette nouvelle loi doit muscler l'arsenal répressif en créant notamment, sur le modèle de la lutte contre le hooliganisme, un dispositif interdisant l'accès aux manifestations de casseurs identifiés avec la création d'un fichier spécial.