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avec AFP / Crédit photo : CHRISTOPHE SIMON / POOL / AFP , modifié à
En Bourgogne, Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi le lancement d'une souscription nationale pour rénover des édifices religieux en milieu rural. Le chef de l'État a également réagi à la polémique autour de sa présence à la messe du pape François à Marseille la semaine prochaine et s'est exprimé à propos de l'arrivée massive de migrants à Lampedusa.

À la veille des Journées du patrimoine, Emmanuel Macron était en déplacement à Semur-en-Auxois, en Côte-d'Or, pour évoquer la préservation du patrimoine en milieu rural. Le chef de l'État a notamment annoncé le lancement d'une "collecte pour le patrimoine religieux" qui permettra d'y rénover les édifices religieux. Le président de la République ambitionne de "récolter 200 millions d'euros sur quatre ans". L'initiative doit profiter à plusieurs milliers de bâtiments (3.000 à 4.000) dont l'état "fait craindre pour leur sauvegarde". 

Un don défiscalisé

Cette souscription nationale sera dirigée vers les communes de moins de 10.000 habitants. Un seuil relevé à 20.000 pour l'Outre-Mer. Ce don sera défiscalisé jusqu'à 1.000 euros "comme cela a été le cas sur le chantier de Notre-Dame de Paris", a précisé Emmanuel Macron. Sur France Bleu, Célia Vérot, directrice générale de la Fondation du patrimoine, qui organisera cette collecte, souligne l'importance du dispositif. "Nous avons de jolis sites mais quand on va voir de près, c'est fermé depuis dix ans, il y a des fissures. Il faut s'en occuper maintenant, car sinon ça va coûter cher".

"C'est ma place d'y aller", assure Macron à propos de la messe du pape

Au-delà de la question patrimoniale, Emmanuel Macron a été invité à commenter l'actualité nationale et internationale et notamment ce début de polémique autour de sa présence lors de la messe du pape François à Marseille la semaine prochaine. Le président a défendu sa décision d'assister à l'office. "Je considère que c'est ma place d'y aller. Je n'irai pas en tant que catholique, j'irai comme président de la République qui est en effet laïque. Je n'aurai moi-même pas de pratique religieuse lors de cette messe", a-t-il déclaré.

La France continuera "évidemment" d'accueillir les artistes du Sahel

L'actualité tricolore a également été marquée ces derniers jours par ce courrier des directions générales des affaires culturelles (Drac) demandant l'arrêt immédiat de tout projet de coopération culturelle avec les artistes du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Le président Emmanuel Macron a confirmé vendredi que la France "continuera d'accueillir, évidemment" des artistes venus du Sahel alors que des voix se sont élevées dans le monde de la culture pour dénoncer cette directive administrative. 

"Lorsqu'on dit qu'il n'y aura pas de visa ou qu'on annule tous les événements qui seraient faits en France avec tous les artistes venant du Burkina Faso, du Mali ou du Niger : c'est faux, ça ne se passera pas", a assuré le chef de l'État, ajoutant que "la vocation de la France, c'est d'accueillir les artistes, les intellectuels et de pouvoir justement les faire rayonner en toute liberté".

Lampedusa : Macron évoque un "devoir de solidarité européenne"

Quelques jours après l'arrivée massive de migrants sur l'île italienne de Lampedusa, Emmanuel Macron a défendu vendredi un "devoir de solidarité européenne" avec l'Italie, annonçant qu'un travail était en cours entre les deux gouvernements et que "des décisions seront prises". La situation sur l'île italienne de Lampedusa montre que "les approches strictement nationalistes ont leurs limites", a-t-il déclaré. Emmanuel Macron ne souhaite pas "laisser seule l'Italie avec ce qu'elle vit aujourd'hui".