Lagarde : "Ce n'est pas la peine d'attendre l'explosion du 5 décembre, il vaut mieux se mettre autour de la table maintenant"

Jean-Christophe Lagarde sur Europe 1
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Cédric Chasseur
Sur Europe 1, le Président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde relaie l'appel des parlementaires centristes pour l'organisation d'un sommet social avant la grande journée de mobilisation contre la reforme des retraites. "Ce n'est pas la peine d'attendre l'explosion" du 5 décembre estime le patron du mouvement centriste. 
INTERVIEW

Jean-Chrisophe Lagarde est inquiet. Le Président de l'UDI, patron du groupe à l'Assemblée Nationale, a fait part sur Europe 1 jeudi de ses craintes à propos de la grande journée de manifestation prévue le 5 décembre prochain contre la réforme des retraites, pensant qu'il allait s'agir "d'un début et pas d'une fin". Il propose donc au gouvernement d'ouvrir le dialogue pour éviter que le pays ne se retrouve bloquer en organisant une sommet social avant cette date. "Ce n'est pas la peine d'attendre l'explosion, il vaut mieux se mettre autour de la table maintenant", estime l'élu. "Il vaut mieux aller à la table des négociations avant l’affrontement, pour trouver une solution pour renouer ce pacte nécessaire pour que la France se redresse", a-t-il ajouté. 

Reforme "plus équitable" pour les Français

Cela passe évidemment par la réforme des retraites, que Jean-Christophe Lagarde appelle de ses vœux. Si elle ne se fait pas "nous irons dans le mur plus fort", s'inquiète le patron de l'UDI, favorable à la retraite par point, "plus équitable pour les Français". "Il n'est pas normal qu'un chauffeur de bus à Bordeaux n'est pas les mêmes droits qu'un chauffeur de bus à Paris", dénonce notamment l'élu qui réclame aussi de "remettre à plat notre modèle économique, sociale et environnementale". Seule moyen à ses yeux de "recréer du vivre ensemble".

Travailler 37 heures par semaine

Mais pour le Président de l'UDI, la réforme des retraites doit s'accompagner évolution du temps de travail. Jean-Christophe Lagarde propose d'ailleurs une solution pour éviter d'allonger l'age de départ à la retraite, aujourd'hui de 62 ans. Il serait "plus supportable et plus bénéfique" selon lui, de travailler plus longtemps chaque semaine. Passer de 35 à 37 heures permettraient pour l'élu "d'équilibrer les comptes aujourd’hui et de préparer la retraite de demain". Le salaire récolté lors de ces deux heures supplémentaires seraient alors versé sur un compte en capitale, accessible seulement au moment du départ à la retraite. "Mes grands parents ont travaillé 40 heures par semaine jusqu’à 65 ans, on peut travailler pendant 37 heures jusqu’à 62 ans  pour que nous ayons une meilleure retraite", conclut Jean-Christophe Lagarde.