Les enquêtes d’opinion font de Marine Le Pen la grande gagnante de la séquence des retraites. (Illustration) 1:14
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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : BERTRAND GUAY / AFP , modifié à
Après deux semaines de vacances parlementaires, les députés sont de nouveau à l’Assemblée depuis mardi. Et alors que la séquence des retraites est en passe de se refermer, les enquêtes d’opinion font de Marine Le Pen la grande gagnante de la séquence. Au grand dam de l'exécutif.

La popularité de la finaliste des deux dernières présidentielles agace le gouvernement qui s’attèle à la riposte. "Elle nous rend dingue", confie un ministre, agacé de voir Marine Le Pen grappiller des points dans les sondages. "Plus elle se cache, plus elle monte", s'exaspère cette figure du gouvernement.

"Une petite femme politique"

L'exécutif a en effet, pendant plusieurs semaines, concentré ses plus vives critiques à l'égard de la Nupes. Mais depuis plusieurs jours, les attaques sont davantage dirigées vers la présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée. "Une petite femme politique" tacle ainsi Gérald Darmanin, pour qui Marine Le Pen serait soumise aux vœux de l'opinion. Emmanuel Macron abonde et qualifie le parti de Jordan Bardella de populiste et démagogue.

Marine Le Pen convaincue que son attitude sera un autour majeur lors des prochaines élections

Au RN, l'offensive gouvernementale est vue comme une tentative de pousser Marine Le Pen à la faute en tentant de provoquer chez elle une réponse outrancière. "On n'est pas dupe", confie un stratège. "C'est l'hommage du vice à la vertu", ironise même en privé la finaliste de la dernière présidentielle. Marine Le Pen, toujours aussi soucieuse de faire du RN un parti de gouvernement, refuse ainsi toute surenchère. La probable candidate du RN en 2027 se dit convaincue que la constance affichée pendant ces crises sera un atout majeur à faire valoir lors des prochaines élections.