Loi El Khomri : la CGT appelle à une "réaction unitaire" contre "une liberté totale" donnée au patronat

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avec AFP , modifié à
RÉACTION - La CGT dénonce les mesures contenues dans la loi El Khomri et appelle à une "réaction unitaire".

La gronde syndicale prend de l'ampleur. La CGT a critiqué vendredi le projet de réforme du droit du travail qui "offre une liberté totale au patronat" et appelé à "une réaction forte et unitaire du monde du travail". Selon le syndicat, le projet de loi défendu par la ministre du Travail Myriam El Khomri "constituerait s'il était adopté un recul historique des droits pour les salariés". "53 articles, 7 titres, 131 pages où tout y passe, où tout est cassé", dit-elle.

Les actionnaires "privilégiés". "A la protection des salariés c'est désormais la prise en compte des intérêts financiers du patronat et des actionnaires qui sera privilégiée", affirme la CGT, en dénonçant les 35 heures "rendues obsolètes", "la mise en oeuvre du référendum-chantage", "le plafonnement des indemnités prud'homales".

Élargissement du licenciement économique. Elle s'élève aussi contre "l'élargissement de la définition du licenciement économique facilitant la rupture du contrat même si l'entreprise ou le groupe ne connaît pas de difficultés économiques sérieuses ou déguise des baisses d'activité". "La future réforme du droit du travail instaure de fait la course au moins disant social pour les entreprises et un salariat low cost. Elle est sous-tendue par l'idée que les protections sociales accordées aux salariés seraient la cause du chômage", accuse la confédération de Philippe Martinez.

Une "réaction forte" nécessaire. Estimant qu'"il y a besoin d'une réaction forte et unitaire du monde du travail, salariés, précaires, privés d'emplois", la CGT s'engage "à travailler à cela de manière urgente".