La baisse des APL était "une erreur tant sur le fond que sur la forme" estime une députée LREM

"Nous avons le devoir de faire plus, et plus vite, pour ceux qui ont moins", estime Brigitte Bourguignon.
"Nous avons le devoir de faire plus, et plus vite, pour ceux qui ont moins", estime Brigitte Bourguignon. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Europe1.fr avec AFP
"Nous avons le devoir de faire plus, et plus vite, pour ceux qui ont moins", estime dans le JDD Brigitte Bourguignon, ancienne du PS et figure de l'aile gauche du parti majoritaire.

"Nous avons le devoir de faire plus, et plus vite, pour ceux qui ont moins", estime la députée LREM du Pas-de-Calais Brigitte Bourguignon, jugeant notamment que la baisse des APL "était une erreur tant sur le fond que sur la forme". La députée, ancienne du PS et figure de l'aile gauche du groupe LREM, considère dans le Journal du Dimanche que "s'il y a un élan économique, on ne peut pas admettre que les plus fragiles, en particulier les mères célibataires, les jeunes, les seniors et les territoires abandonnés, restent à l'écart". "Gardons à l'esprit que les Français sont attachés autant à la liberté individuelle qu'à la justice sociale", insiste-t-elle. "Nous devons veiller à ce que notre action poursuive ces deux objectifs pour créer un nouvel équilibre".

"Expliquer notre politique". "Je refuse de me résigner à l'idée qu'une partie de la société se voie sans perspective d'avenir", poursuit la députée. Elle juge que "les quelques mesures phares sur le social n'ont pas été suffisamment expliquées et revendiquées", comme "le plan d'investissement dans les compétences de 15 milliards d'euros", ou le "dédoublement des classes". Concernant les propos du président de la République sur les "gens [...] qui pensent que le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL", elle juge que la baisse des APL "était une erreur tant sur le fond que sur la forme", mais "le président souhaite inscrire sa vision dans notre récit national, avoir une hauteur de vue, et d'ailleurs nous y avons intérêt pour expliquer notre politique".

Pas assez à l'écoute des syndicats. La députée considère également qu'on n'"écoute pas suffisamment" les syndicats. "Les réformes à venir, notamment celles de la formation professionnelle et de l'assurance chômage, ou encore celle des régimes de retraite, ne pourront pas se construire sans eux", dit-elle.