Julien Denormandie a défendu le modèle agricole français. 4:35
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Clément Perruche , modifié à
Julien Denormandie était l'invité ce vendredi matin d'Europe 1. Le ministre de l'Agriculture a fait un état des lieux du secteur agricole français. Alors qu'un certain nombre d'indicateurs sont dans le rouge, le ministre s'est félicité de la qualité du modèle agricole français, "le plus durable au monde", selon ses dires.
INTERVIEW

Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture était l'invité d'Europe 1 ce vendredi matin. Il a défendu les ambitions du plan France 2030, qui prévoit un investissement de 4 milliards d'euros pour moderniser l'agriculture française qu'il souhaite valoriser.

"Mangeons français"

"On a une difficulté dans notre société, c'est que l'alimentation a perdu toute sa valeur. Quels que soit les labels : mangeons français, mangeons les produits du territoire. Notre agriculture est la plus durable au monde. Redonnons de la valeur à cette alimentation", a appelé le ministre.

Si l'on regarde les chiffres, le bilan est plus nuancé. Le recensement agricole français a récemment montré que la France avait perdu 100.000 exploitations en dix ans. Pour le ministre, ce chiffre ne reflète pas la réalité de la qualité de la production agricole, qui est en progression. "Le premier enseignement [de cette étude, NDLR] montre à quel point l'agriculture française est de qualité. On a mesuré l'ensemble des exploitations qui font des produits sous label. Elles sont en augmentation. Plus d'une exploitation sur trois sont sous label", s'est-il félicité. "En l'espace de cinq ans, on a doublé la surface de bio dans notre pays. Le recensement montre qu'il est ancré dans les territoires", a-t-il poursuivi.

Depuis 1961, les surfaces agricoles cultivées ont diminué de 17%. Par ailleurs, 60% des fruits que nous consommons viennent de l'étranger. Une proportion qui atteint 40% pour les légumes et 35% pour les volailles. Un signe de la dépendance de la France vis-à-vis de l'étranger ? Le ministre a expliqué qu'il fallait "regagner notre souveraineté alimentaire" en développant les labels et "une agriculture puissante, qui peut exporter".