Nicolas Dupont-Aignan était l'invité du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. 1:40
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Interrogé sur les violences subies par des journalistes en marge des manifestations de samedi, le président de Debout la France a affirmé "aspirer à la responsabilité", tout en pointant du doigt l'exécutif.  
INTERVIEW

"Un peuple qui est humilité, martyrisé, brutalisé, à un moment, ça finit mal", a estimé Nicolas Dupont-Aignan dimanche sur Europe 1, au lendemain d'une nouvelle journée de manifestations des "gilets jaunes", au cours de laquelle des journalistes ont été victimes de violences. Ces agressions sont-elles légitimées par l'ampleur de la colère des Français ? "Bien sûr que non", a répondu le président de Debout la France, tout en pointant la responsabilité du gouvernement.

"J'ai toujours soutenu les gilets jaunes modérés". "Les gilets jaunes ont toujours été pacifiques dans leur très grande majorité", a poursuivi le député de l'Essonne. "C'est un mouvement populaire, simple, de Français et de Françaises qui veulent vivre de leur travail et être respectés comme citoyens de la République Française", a-t-il expliqué, pointant "l'exaspération" de la population. "J'aspire à la responsabilité. J'ai toujours demandé que les manifestations soient déclarées, j'ai toujours soutenu les gilets jaunes modérés."

"Quelques casseurs d'extrême gauche montés en épingle". "Ce n'est pas quatre individus dont on ne sait pas qui sait, ou quatre anarchistes, ou quelques casseurs d'extrême gauche qui doivent être montés en épingle pour déconsidérer un mouvement populaire et ne pas y répondre", a ajouté Nicolas Dupont-Aignan. Le gouvernement est-il responsable de ces violences ? "Totalement", a répondu le responsable politique. 

Comme les week-ends précédents, des journalistes ont été pris pour cibles par des manifestants, samedi. A Rouen, des équipes de LCI et de France 3 Normandie ont été pris pour cible par des "gilets jaunes". A Toulouse, une journaliste de La Dépêche a été prise à partie alors qu'elle se trouvait dans une voiture du journal, et menacée aux cris de "on va te sortir et te violer".