Marine Le Pen persona non grata à l'hommage à Johnny Hallyday : "Ce n’est pas le moment des polémiques"

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R.Da. , modifié à
Nicolas Bay, vice-président du FN, a refusé d'évoquer au micro d'Europe 1 l'absence de Marine Le Pen à l'hommage rendu à Johnny Hallyday.
INTERVIEW

C’est une mise au ban qu’ils n’ont guère apprécié. Samedi, plusieurs responsables du Front national se sont indignés publiquement du fait que la famille de Johnny Hallyday a refusé, selon eux, que Marine Le Pen assiste à l’hommage rendu à la rock star à la Madeleine. "La famille de Johnny n’a pas souhaité la présence de MLP : Johnny qui a tant de fois été rejeté appréciera !", a notamment écrit sur Twitter le député du Gard Gilbert Collard, proche de la présidente du FN. D’autres figures du parti, comme Wallerand de Saint-Just, Jérôme Rivière ou encore Louis Alliot ont également fait part de leur dépit sur les réseaux sociaux.

Des personnes "qui ne souhaitaient pas sa présence". "Marine Le Pen a souhaité participer à ce moment d’hommage, de ferveur, pour saluer ce chanteur et son œuvre", a reconnu dimanche l'eurodéputé Nicolas Bay, invité du Grand Rendez-vous d'Europe1/CNews/Les Échos. "Je crois que ce n’est pas le moment des polémiques. Tout le monde a eu, dans sa vie, dans les moments de joie comme dans les moments de peine, des chansons de Johnny pour l’accompagner. Je crois que c’est ça qui est important", a ajouté l'élu, ne souhaitant pas s'attarder sur le sujet. "Il y a sans doute des personnes dans l’entourage de Johnny Hallyday qui ne souhaitaient pas la présence de Marine Le Pen. Point final."

Les critiques de Jean-Luc Mélenchon. En revanche, le vice-président du FN a dénigré la réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui s'est offusqué dans un post Facebook de voir le président de la République assister à une messe le jour anniversaire de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'État. "On voit bien là que Jean-Luc Mélenchon a une conception totalement dévoyée de la laïcité. Il a une conception restrictive de la laïcité, de rejet de ce qui constitue notre patrimoine, de nos racines chrétiennes indépendamment du fait que l’on croit ou que l’on ne croit pas", a estimé Nicolas Bay, confondant au passage le principe de "laïcité" et la loi de 1905 qui ne le mentionne pas. "Notre identité, c’est la France d’aujourd’hui, mais c’est aussi la Grèce et la Rome antique, la chrétienté qui ont façonné notre histoire, notre droit, notre architecture et notre patrimoine", a-t-il conclu.