Blanquer 2:22
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avec AFP , modifié à
À l'Assemblée nationale, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a dit mardi "regretter la symbolique" de ses vacances à Ibiza, d'où il a annoncé le protocole sanitaire dans les écoles avant la rentrée de janvier, une information qui a suscité de vives critiques.

Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a dit mardi "regretter la symbolique" de ses vacances à Ibiza, d'où il a annoncé le protocole sanitaire dans les écoles avant la rentrée de janvier, une information qui a suscité de vives critiques. "Il se trouve que le lieu que j'ai choisi, j'aurais dû en choisir sans doute un autre. La symbolique, je la regrette", a reconnu le ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, au lendemain de la révélation par Mediapart du fait qu'il se trouvait à Ibiza lorsqu'il a annoncé son protocole controversé, une information confirmée par le ministère.

"Avais-je le droit de prendre quelques jours de congé ?"

Le ministre avait auparavant posé trois questions pour sa défense. "Est-ce que j'avais le droit de prendre quelques jours de congé après cette année ? Est-ce qu'il y a des réunions ou des éléments que je devais faire pendant cette période que je n'ai pas faits à cause de ça ? Non bien sûr", a-t-il dit. "Et troisièmement, est-ce que les décisions auraient été différentes si j'avais été ailleurs ? Non plus", a-t-il ajouté, avant de poursuivre : "Il y a, je le reconnais, une symbolique". "Pour le reste, depuis deux ans avec la majorité, avec mes équipes, avec tous les professeurs de France, nous tenons la politique de l'école ouverte. C'est cela qui est l'essentiel, et ne nous perdons pas dans l'accessoire", a-t-il ajouté.

La révélation par Mediapart du séjour à Ibiza de Jean-Michel Blanquer lorsqu'il a dévoilé au Parisien le nouveau - et controversé - protocole sanitaire pour les écoles, à la veille de la rentrée de janvier, a suscité une vague de critiques, fragilisant le ministre de l'Education déjà mis à mal par une grève très suivie. La gauche a appelé à nouveau à sa démission, tandis que les syndicats enseignants, indignés, ont pointé un "symbole terrible".