Jean Castex France 2 0:45
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre Jean Castex a admis jeudi soir sur France 2 ne pas avoir téléchargé StopCovid. L'application a été critiquée dès sa sortie, certains craignant qu'elle représente un premier pas vers une société de surveillance, et son efficacité est pour l'heure jugée limitée.

Jean Castex a admis jeudi soir sur le plateau de France 2 ne pas avoir téléchargé l'application de traçage de contacts StopCovid, pourtant promue par le gouvernement pour lutter contre la propagation du coronavirus. "Oui je pousse les Français à le faire, mais je ne l'ai pas fait", a déclaré le Premier ministre, interrogé sur ce point. Le Premier ministre a mis en avant "les fonctions qui sont les (s)iennes" qui font notamment qu'il ne prend "plus le métro" et donc le conduisent "malheureusement" à croiser moins de monde.

Deux autres ministres présents en plateau ont eux aussi avoué ne pas disposer de cette application : celui de la Justice Eric Dupond-Moretti et la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté Marlène Schiappa. Assis derrière le Premier ministre, les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de la Transition écologique, Barbara Pompili, de la Santé, Olivier Véran, entre autres, levaient la main pour signifier qu'ils avaient eux téléchargé l'application.

Une application critiquée 

"Le naufrage en direct du PM (Premier ministre) #Castex dans #VousAvezLaParole symbolise à merveille le naufrage de l'Etat. Des ministres qui n'ont pas l'appli #StopCovid", a réagi sur Twitter le député (RN) du Nord, Sébastien Chenu. L'application StopCovid, sortie en juin, doit permettre à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé récemment, à moins d'un mètre et pendant plus de 15 minutes, un autre utilisateur qui s'est découvert contaminé par le coronavirus. Elle a cependant été critiquée dès sa sortie, certains craignant qu'elle représente un premier pas vers une société de surveillance, et son efficacité est pour l'heure jugée limitée.

L'application StopCovid, activement portée par le secrétaire d'Etat Cédric O, a été développée sous la direction de l'institut de recherche en informatique français Inria avec le concours de développeurs de sociétés privées comme Orange et Capgemini.