Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture 2000*1000 2:10
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Jean-Rémi Baudot, éidté par Romian David , modifié à
Arrivé au Salon de l'Agriculture vers 8 heures, Emmanuel Macron a débuté sa visite par un échange, parfois tendu, avec des représentants des principaux syndicats agricoles. Le chef de l'Etat leur a assuré que l’agriculture n’était pas le parent pauvre de son action politique.

Le Salon de l'Agriculture a officiellement ouvert ses portes samedi. Au moins 600.000 visiteurs y sont attendus en un peu plus d'une semaine. Le président de la République, arrivé vers 8 heures du matin, a coupé symboliquement un ruban bleu-blanc-rouge. Surtout, il a échangé avec les leaders des syndicats agricoles.

"Il nous faut des réponses aujourd’hui, sinon il va y avoir une cassure entre vous et nous", a prévenu un agriculteur de la délégation qui s’est portée à la rencontre du chef de l’Etat. Le ton était cordial mais ferme. Le président, quant à lui, s’est voulu rassurant. "Je n’écoute pas et ne m’occupe pas du monde agricole uniquement pendant la semaine du Salon", a-t-il plaidé, avant de rappeler les actions conduite par son gouvernement depuis le début du quinquennat.

"Je sais ce que vous représentez"

"On a lancé les états généraux, la loi Agriculture et Alimentation. On est aux côtés de l’élevage, de toutes les filières qui ont souffert, à longueur d’année", a assuré Emmanuel Macron. "Je sais ce que vous représentez, c’est vous qui nourrissez les Françaises et les Français. Je veux une agriculture forte, je veux savoir d’où vient ce que l’on mange et je pense que les Françaises et les Français aussi", a-t-il toutefois averti.

Ce premier échange direct, parfois âpre, mais qui s’est aussi porté sur des questions techniques, comme le dossier de l'eau, laisse entrevoir la tonalité de ce Salon de l'agriculture, qui risque fort d’être marqué par les inquiétudes d’une profession qui se sent montrée du doigt, alors même que le Brexit laisse planer une inconnue sur le prochain budget de la Politique agricole commune.