Emmanuel Macron a pris la parole en Suisse. 0:32
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Gauthier Delomez avec AFP / Crédits photo : Bertrand GUAY / AFP , modifié à
En marge d'un déplacement en Suisse, Emmanuel Macron a pris la parole lors d'une conférence de presse, sur le conflit qui oppose le Hamas et Israël mais aussi sur la marche contre l'antisémitisme et la rencontre avec ses opposants politiques vendredi. Europe 1 fait le point sur les déclarations du chef de l'État à retenir.

À peine arrivé en Suisse ce mercredi pour un déplacement de deux jours, le président français Emmanuel Macron s'est exprimé lors d'une conférence de presse sur des sujets qui font l'actualité, des suites du conflit entre le Hamas et Israël à la marche contre l'antisémitisme à Paris, en passant par sa proposition de rencontre avec ses opposants vendredi à Saint-Denis. Europe 1 liste ses principales déclarations.

Les informations à retenir :

- Macron condamne "avec la plus grande fermeté" les bombardements d'infrastructures civiles

- Le chef de l'État dénonce un "débat qui n'avait pas lieu d'être" sur son absence à la marche contre l'antisémitisme

- L'absence d'opposants à la rencontre de Saint-Denis est une "faute politique majeure", estime le président français

Israël-Hamas : Macron condamne "avec la plus grande fermeté" les bombardements d'infrastructures civiles

Le président français Emmanuel Macron a "condamné avec la plus grande fermeté" mercredi les bombardement d'infrastructures civiles dans la guerre qui oppose Israël au Hamas, lors d'une conférence de presse à Berne. "Nous condamnons avec la plus grande fermeté tous les bombardements de civils en particulier d'infrastructures civiles qui doivent être protégées au titre de notre droit international et du droit humanitaire", a dit le président lors du premier jour de sa visite d'Etat en Suisse.

Le chef de l'État a également affirmé défendre mercredi une position "équilibrée" et qui n'a "jamais varié", après s'être vu reproché une manque de clarté sur le conflit. "Nous reconnaissons, de manière complète, le droit d'Israël de se défendre et de lutter contre le terrorisme mais parce qu'Israël est une démocratie (...) ce droit à se défendre doit s'inscrire dans le cadre du droit international humanitaire et en respectant les règles de la guerre (...). Nous n'avons jamais varié", a-t-il déclaré.

Marche contre l'antisémitisme : Macron dénonce un "débat qui n'avait pas lieu d'être" sur son absence

Emmanuel Macron a estimé mercredi que le "débat" autour de son absence à la marche contre l'antisémitisme "n'avait pas lieu d'être", son "rôle" étant notamment de "continuer à préserver dans cette période l'unité du pays". La marche de dimanche, "j'en partage les attendus. Mais mon rôle n'est pas de faire une marche. Mon rôle est de travailler pour aider à la libération de nos otages", a poursuivi le chef de l'Etat. "Et mon rôle est de continuer à préserver dans cette période, l'unité du pays et de ne jamais renvoyer dos-à-dos les uns et les autres", a-t-il insisté.

Oise : le président "condamne avec la plus grande force" la dégradation de stèles juives

Emmanuel Macron a dit mercredi "condamner avec la plus grande force" la dégradation de dix stèles juives dans un cimetière militaire allemand de la Première Guerre mondiale dans l'Oise, dans un contexte de montée des actes antisémites. "Après ce qui s'est passé cet après-midi, je ne peux qu'évidemment condamner avec la plus grande force le fait que les dix stèles juives ont été profanées", a déclaré le chef de l'État, rappelant son "engagement personnel" à "lutter de manière implacable et sans relâche contre toutes les formes d'antisémitisme".

L'absence d'opposants à la rencontre de Saint-Denis est une "faute politique majeure"

Emmanuel Macron a dénoncé mercredi à Berne "la faute politique majeure" des chefs de parti de LR et du PS qui ont décliné son invitation aux nouvelles "rencontres de Saint-Denis" du 17 novembre. "Je pense que c'est une faute politique majeure de la part de ces dirigeants (...) L'absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles est absolument indigne" de leur part, a déclaré le président français au premier jour de sa visite d'État en Suisse. "Aucun prétexte ne le justifie et surtout pas d'utiliser le contexte géopolitique actuel", a encore dit le chef de l'Etat, en allusion au conflit au Proche-Orient.