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Le candidat à la primaire de la droite et du centre, invité mardi d'Europe 1, estime que la vision d'un islam de France défendue par le Premier ministre est communautariste.
INTERVIEW

Le débat est sur la place publique depuis la dernière vague d’attentats en France : quelle place accordée à l'islam en France ? Dans une tribune publiée mardi par Libération, Manuel Valls plaide pour la reconstruction d’un islam de France. Deux jours plus tôt, 42 personnalités musulmanes dénonçaient dans le JDD "l'impuissance de l'organisation actuelle de l'islam de France". Mardi, sur Europe 1, le député Les Républicains de la Drôme, Hervé Mariton, s'est insurgé contre les propositions faites par le Premier ministre.

"Manuel Valls a capitulé ! Lorsqu’il appelle aujourd’hui à des financements publics, c’est extrêmement grave", estime le député LR, candidat à la primaire de la droite et du centre, invité mardi de la Matinale d’Europe 1. "C’est au fond la reconnaissance d’une situation communautariste et l’abandon d’une exigence très forte d’intégration à la Française."

"Interdiction du salafisme". Manuel Valls propose notamment de suspendre le financement étranger des mosquées françaises. Hervé Mariton abonde - "Il faut supprimer les financements étrangers" mais regrette le manque d'action concrète : "Le gouvernement en parle, mais je ne vois pas le début d’une initiative sur ce terrain. De la même manière, il y a depuis des semaines un débat sur l’interdiction du salafisme sur notre territoire, et je ne vois pas d'avancée sur ce terrain."

"De nouvelles formes de financement". Alors que le Premier ministre évoque une possible "forme de financement public", le député de la Drôme refuse catégoriquement cette hypothèse au nom de la laïcité, estimant notamment que l’islam de France est en capacité de s’autofinancer. "Le financement par les fidèles de manière traditionnelle et de manière plus neuve, par le halal et le crowfunding, est tout à fait possible et plus conforme à ce qu’est la vision de notre pays (…) Non au communautarisme tel que le propose aujourd’hui Manuel Valls, non à cet abandon qu’il professe aujourd’hui dans Libération", conclut-il.