Investiture de Trump : "Ça n’est pas une série américaine qui commence"

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Alors que Donald Trump s'apprête à devenir officiellement le 45ème président des Etats-Unis, Jean-Marc Ayrault est revenu au micro d'Europe 1 sur les nombreuses questions que soulève son intronisation.

Alors que la presse française s’inquiète à quelques heures de l’investiture du 45e président des Etats-Unis, Jean-Marc Ayrault, pragmatique, a rappelé la nécessité de nouer rapidement un dialogue avec Donald Trump, la France étant le plus ancien allié des Etats-Unis.

Une page se tourne. "Ça n’est pas une série américaine qui commence. C’est la réalité. Il y a un nouveau président aux Etats-Unis, les Américains ont voté. Maintenant, il [Donald Trump, ndlr] est au pied du mur", a déclaré le chef de la diplomatie française, invité vendredi de la matinale d’Europe 1. "Ce n’est pas rien de présider les Etats-Unis. On vient de terminer huit ans de présidence Obama, ça a été un grand président, même si on a pas été d’accord sur tout. Je pense à la Syrie", a notamment pointé Jean-Marc Ayrault.

De nombreuses incertitudes. "Nous avons lancé tout une série de contacts avec les futurs membres de l’administration américaine", assure le ministre qui indique que les déclarations très polémiques du milliardaire ces derniers mois soulèvent de nombreuses interrogations. "Quelle relation avec l’Europe ? Quelle relation avec l’OTAN, quelle va être la position américaine dans la lutte contre le terrorisme ? C’est une priorité pour nous. Quelle relation avec la Russie ? Quelle relation avec la Chine ? Et puis quelle avenir pour le traité énergétique, l’accord de Paris ?", a notamment énuméré le chef de la diplomatie française.

Une "déclaration de guerre politique", selon Valls. Jean-Marc Ayrault n’a pas non plus goûté la sortie de Manuel Valls à l’égard de Donald Trump. Lors du troisième et dernier débat avant le premier tour de la primaire, le candidat a qualifié les propos du président élu à l'égard de l'UE de "déclaration de guerre politique". Une formule qui, sur le plateau, avait déjà suscité la colère de Vincent Peillon. Vendredi matin, au micro de la matinale d’Europe 1, Jean-Marc Ayrault a emboîté le pas à son ancien ministre de l’Education nationale. "Il faut faire attention [aux mots, ndlr]. Nous souhaitons avoir avec les Etats-Unis une relation de confiance. Nous partageons les mêmes valeurs : démocratie, liberté et droits de l’homme, même s'il existe une série de questions".

"Nous devons poser les questions, mais pas dans une attitude agressive. Ça ne sert à rien !", a encore martelé le responsable.