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Invité mercredi d'Europe 1, le député LR des Alpes-Maritimes est revenu sur l'interview accordée par Emmanuel Macron à l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles", dans laquelle il s'explique sur l'immigration et le communautarisme. 
INTERVIEW

Immigration, communautarisme, ou encore voile : dans un entretien accordé à Valeurs Actuelles et publié mercredi, Emmanuel Macron s'explique sur tous ces sujets qui divisent actuellement la classe politique. Invité d'Europe 1, le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti n'a cependant pas été convaincu par les propos du président de la République. "Emmanuel Macron est le commentateur de son inaction", dénonce-t-il. 

"Il y a, comme souvent chez Emmanuel Macron, un mélange de fermeté que je peux partager, et beaucoup d'angélisme", explique-t-il au micro de David Doukhan, revenant notamment sur les précisions du chef de l'État sur la question du voile, pour qui le problème n'est pas "la maman qui porte un voile et qui accompagne son enfant en sortie scolaire", mais "les enfants qui sont déscolarisés". "Il se trompe quand il décrit la France comme un archipel, la France ne peut pas être un archipel", réagit Éric Ciotti. 

Pour Éric Ciotti, "il y a une menace de fragmentation de notre nation face à la montée des communautarismes, et il faut, au-delà du diagnostic, apporter des réponses". Or, ajoute-t-il, "je n'ai pas trouvé de réponses à la hauteur de la gravité de la situation" dans l'interview d'Emmanuel Macron. "L'école est neutre (...) or, lorsqu'on autorise des accompagnants scolaires à écorner ce principe de neutralité, on prend un risque de fragiliser notre modèle républicain". 

"Ce que les Français attendent, ce sont des actes"

Ce décalage entre les paroles et les actes, le député LR le retrouve particulièrement dans la politique migratoire menée par le gouvernement, alors que dans son interview, Emmanuel Macron dit vouloir augmenter le nombre d'expulsions d'étrangers en situation irrégulière. "Ce sont des mots", regrette Éric Ciotti. "On est très loin. On a battu des records d'entrées dans notre pays depuis qu'Emmanuel Macron est président de la République. Jamais les visas accordés n'ont été aussi nombreux, ainsi que les demandeurs d'asile". "On a quelques milliers d'expulsions forcées par rapport à plusieurs centaines de milliers d'étrangers en situation irrégulières sur notre territoire". 

"Ce que les Français attendent, ce sont des actes", martèle le président de la Commission d’enquête sur l’attentat de la Préfecture de police de Paris. Et de conclure : "On a l'impression qu'Emmanuel Macron est le commentateur de son inaction".