Interdiction des portables dans les écoles et collèges : feu vert définitif du Parlement

L'interdiction des portables dans les écoles et les collèges était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Image d'illustration.
L'interdiction des portables dans les écoles et les collèges était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron. Image d'illustration. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
Les députés ont voté lundi l'interdiction des portables dans les écoles et collèges, voire dans certains lycées. 

Le Parlement a définitivement adopté lundi, par un ultime vote de l'Assemblée, l'interdiction des portables dans les écoles et collèges, voire dans certains lycées, au cœur d'une proposition de loi LREM traduisant une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.

Une "opération de communication" pour l'opposition. Soutenu par les groupes LREM, MoDem plus UDI-Agir-Indépendants, le texte sur "l'encadrement de l'utilisation du téléphone portable dans les établissements d'enseignement scolaire", sur lequel députés et sénateurs avaient trouvé un compromis, a obtenu 62 voix pour, une contre.

Les LR mais aussi socialistes, Insoumis, communistes se sont abstenus, critiquant "une opération de communication", de "l'affichage politique", "une loi de circonstance" qui "ne va rien changer".

La proposition de loi interdit l'usage de tout objet connecté (portable, tablette, montre...), dans les écoles et collèges. Il y aura des exceptions "pour des usages pédagogiques", laissés à l'appréciation de chaque établissement dans son règlement intérieur, ou pour les enfants handicapés. Les activités liées à l'enseignement mais à l'extérieur, comme le sport, seront aussi concernées.

Les lycées auront, eux, la possibilité, mais pas l'obligation, d'inscrire l'interdiction totale ou partielle du portable et autres objets connectés dans leur règlement intérieur. Le Code de l'éducation interdit, depuis la loi du 12 juillet 2010, les portables "durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur".

Blanquer vante une loi "d'entrée dans le XXIe siècle". Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, selon lequel cette interdiction n'était pas effective dans tous les collèges et manquait d'un socle juridique solide, a vanté une loi "d'entrée dans le XXIème siècle" qui "envoie un message à la société française" mais aussi à l'international, avec "d'autres pays intéressés".