Syndicats 1:37
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Barthélémy Philippe, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Élisabeth Borne a proposé aux organisations syndicales une entrevue à Matignon avant la journée de mobilisation du jeudi 6 avril. Pour Laurent Berger et les autres leaders syndicaux, l’entrevue n’aura lieu qu’à la condition que la réforme des retraites soit abordée. Réponse le mercredi 5 avril, selon les informations d'Europe 1.

Le rendez-vous de la dernière chance. Alors que le contact était quasiment rompu depuis le début de l’année, Élisabeth Borne a proposé aux syndicats de les recevoir la semaine prochaine à Matignon. Le courrier d’invitation, très sommaire, ne mentionne pas le moindre ordre du jour. Mais seulement trois créneaux possibles : lundi, mardi ou mercredi, pour recevoir les syndicats rue de Varenne à Paris.

Mercredi 5 avril, rendez-vous à Matignon

Selon les informations d'Europe 1, les meneurs syndicaux veulent se rendre ensemble dans le bureau de la Première ministre, le mercredi 5 avril, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation. Pour Laurent Berger et les autres, l’entrevue n’aura lieu qu’à la condition que la réforme des retraites soit abordée. Requête acceptée par la cheffe du gouvernement, qui redoute de braquer le populaire patron de la CFDT. "Tous les sujets pourront être abordés", assure l’entourage d’Élisabeth Borne, qui décrit une Première ministre extrêmement ouverte. "Ce qu’on ne veut surtout pas, c’est revoir les images de Laurent Berger en colère sur le perron de Matignon", admet, en off, un conseiller de l’exécutif.

Si l’ordre du jour reste à définir, il devrait aussi intégrer l’emploi des seniors et l’usure professionnelle si l’échange ne cale pas d’entrée sur les 64 ans, ce qui est fort probable tant les positions des uns et des autres sont éloignées. Les syndicats veulent a minima une pause, au mieux un retrait de la réforme, tandis que la patronne de l’exécutif n’entend pas changer une ligne de la loi adoptée au Parlement. Pour trouver une issue à la crise, Élisabeth Borne pourrait choisir d’assouplir par décret certaines modalités d’application du texte, notamment pour les employés des métiers jugés pénibles. Un nouveau "bougé" qui n’a quasiment aucune chance de convaincre l’intersyndicale.