Elisabeth Borne 1:18
  • Copié
Arthur De Laborde, édité par Alexandre Dalifard
La semaine prochaine, les syndicats sont invités à Matignon par la Première ministre. Si le jour n'est pas encore officiel, cette réunion doit arriver avant la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue le 6 avril. Objectif pour Elisabeth Borne : "apaiser le pays". 

Le dialogue va-t-il enfin s'installer entre le gouvernement et les syndicats ? La semaine prochaine, la Première ministre Elisabeth Borne invite ces mêmes syndicats à Matignon, vraisemblablement avant la 11e journée de mobilisation contre la réforme des retraites prévue jeudi 6 avril prochain. Pour le moment, le jour n'est pas encore arrêté. Mais concrètement, quelle est la marge de manœuvre de la Première ministre ?

Apaiser et agir

En réalité, elle est quasi nulle. L'exécutif ne veut absolument pas revenir sur les points clés de la réforme. Pas question, donc, de bouger sur l'âge de départ à 64 ans. Pour autant, le patron de la CFGT, Laurent Berger, promet de claquer la porte si le point n'est pas évoqué. C'est pourquoi, à ce stade, Matignon reste flou et explique que l'ordre du jour de la réunion n'est pas figé. L'entourage de la Première ministre indique que les discussions porteront sur le thème du travail, tout en assurant que les syndicats pourront aborder l'ensemble des sujets qu'ils souhaitent.

Interrogée ce mercredi au Sénat, Elisabeth Borne a expliqué que ces discussions avec les partenaires sociaux s'inscriraient dans le cadre plus large des consultations qu'elle va mener dans les prochains jours. "Il faut apaiser le pays en rassemblant les bonnes volontés. Aujourd'hui, il ne faut pas renoncer à agir, au contraire, il faut accélérer, apporter des réponses concrètes qui améliorent le quotidien des Françaises et des Français", affirme la Première ministre. Apaiser et agir avec des solutions concrètes sont donc les deux axes sur lesquels Elisabeth Borne entend faire reposer le projet de gouvernement et l'agenda législatif qu'Emmanuel Macron lui a demandé de bâtir dans les prochaines semaines.