Éric Woerth, questeur de l'Assemblée nationale et député Renaissance de l'Oise, était l'invité de la Grande interview d'Europe 1-CNews mardi. 4:59
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Laura Laplaud , modifié à
Planification écologique, carburants, produits alimentaires... Après les dernières annonces d'Emmanuel Macron pour tenter de préserver le pouvoir d'achat des Français, le questeur de l'Assemblée nationale Éric Woerth était l'invité de la Grande interview d'Europe 1-CNews mardi. Pour le député de l'Oise, "le pouvoir d'achat est agressé" mais "soutenu par le gouvernement".

"En France, dès qu'on se retourne, il y a la possibilité d'être aidé, ou quasiment. À un moment, il faut arrêter de pleurer sur tout, il faut regarder le monde qui bouge et le monde bouge autour de nous, pas uniquement autour de notre nombril", a déclaré Éric Woerth, questeur de l'Assemblée nationale, invité de la Grande interview d'Europe 1-CNews mardi, appelant les Français à faire des efforts. Une déclaration qui intervient au lendemain de la présentation par Emmanuel Macron des grands axes de la "planification écologique" dont il entend faire un marqueur de son quinquennat.

"Il faut faire des efforts"

Le chef de l'État a prôné l'utilisation de voitures électriques pour se déplacer, de pompes à chaleur pour se chauffer. Mais une question se pose : les Français ont-ils les moyens de cette "planification écologique" ? D'après le député Renaissance de l'Oise, ces mesures "ne sont pas des contraintes environnementales". "Ce sont des mesures dans lesquelles on accompagne un changement de société avec des mesures précises. Il faut faire des efforts. L'idée de planification écologique n'est pas un terme techno, c'est planifié, ça veut dire qu'on regarde ce qu'il va se passer et qu'on fixe les grands objectifs", a-t-il indiqué.

"Le pouvoir d'achat est très soutenu par le gouvernement"

Interrogé au micro d'Europe 1-CNews sur le pouvoir d'achat, principale préoccupation des Français ces derniers mois, Éric Woerth a tenu à rappeler que le pouvoir d'achat est certes "agressé" mais "très soutenu par le gouvernement". "Les mesures de pouvoir d'achat ont été gigantesques, c'est de l'ordre de 40 milliards d'euros ! En 2022, il y a eu une perte de pouvoir d'achat, c'est clair. En 2023, il y a un pouvoir d'achat qui est à peu près préservé", a-t-il assuré. Pourtant, les prix des produits alimentaires, s'ils ont commencé à ralentir, connaissent encore des envolées à deux chiffres, 11,2% sur un an en août, selon l'Insee. Selon une enquête de l'Ifop, publié en juin dernier, 51 % de la population se prive de manger "occasionnellement ou régulièrement" faute de moyens. 

Invité exceptionnel des journaux de 20 heures de TF1 et de France 2 dimanche, Emmanuel Macron a précisé vouloir trouver avec les grands industriels "un accord sur la modération des marges dans le secteur" avec des "contrôleurs qui procèderont à des vérifications" pour soutenir le pouvoir d'achat des Français.