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Alexandre Chauveau avec AFP / Crédit photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Les dirigeants des Républicains (LR) sont reçus par Elisabeth Borne à Matignon depuis ce mercredi matin pour tenter de trouver un accord sur le projet de loi immigration, rejeté lundi à l'Assemblée nationale. La droite plaide pour garder en l'état le texte du Sénat, considérablement durci par rapport à celui du gouvernement.

Élisabeth Borne reçoit ce mercredi à Matignon plusieurs parlementaires, dont les dirigeants des Républicains (LR) pour tenter de trouver un accord sur le projet de loi immigration, rejeté d'emblée lundi dans l'hémicycle de l'Assemblée, a-t-on appris de sources concordantes.

La Première ministre, accompagnée du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et du ministre chargé des Relations avec le Parlement Franck Riester, a échangé avec Éric Ciotti, Olivier Marleix et Bruno Retailleau, respectivement président du parti, chef de file des députés et chef de file des sénateurs LR. Elle a également discuté à 12h30 avec le président du groupe des sénateurs de l'Union centriste, Hervé Marseille, avant de recevoir les responsables de la majorité "en milieu d'après-midi", a précisé Matignon.

Un chemin de crête recherché

L'exécutif cherche un chemin de crête avec la droite en vue de la prochaine commission mixte paritaire, qui rassemble sept députés et sept sénateurs et vise à trouver un accord sur ce texte controversé. La droite plaide pour garder en l'état le texte du Sénat, considérablement durci par rapport à celui du gouvernement.

Mais pour le moment, l'ambiance avec Eric Ciotti, à l'initiative du vote de la motion de rejet des Républicains, est glaciale. "Sur le fond, chaque article est sujet à négociation. Beaucoup de paramètres entrent en jeu et chacun observe ce que l'autre peut offrir", décrypte un conseiller.

Tout l'enjeu est donc de savoir ce que les Républicains sont prêts à retirer, alors que ces derniers comptent bien profiter de leur position de force. La mesure consistant à transformer l'Aide médicale d'État en aide médicale d'urgence est évoquée mais, pour le reste, difficile d'imaginer beaucoup d'autres concessions de la part de la droite, ce qui laisse, éventuellement, présager un accord en commission.

En revanche, un vote dans l'hémicycle serait très difficile à anticiper, car ce que le gouvernement gagne à droite, il le perd à gauche de sa majorité qui menace de ne pas voter un texte trop répressif. "Chacun observe ce que l'autre peut offrir", décrypte ainsi un conseiller, tandis qu'un participant l'assure : "Personne n'est arc-bouté, sinon ça ne sert à rien de discuter". Les deux parties ont convenu de se retrouver dès jeudi matin pour poursuivre la discussion.