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Antoine Terrel , modifié à
Invitée mercredi d'Europe 1, la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes a évoqué le débat sur l'immigration voulu par Emmanuel Macron. 
INTERVIEW

Invitée mercredi d'Europe 1, la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes a vanté la volonté d'Emmanuel Macron et du gouvernement d'ouvrir le débat sur la question migratoire. "C'est bien qu'on ait un débat de réalités et non de fantasmes", sur ces sujets, a-t-elle estimé. 

Lors d'un entretien exclusif accordé à Europe 1, Emmanuel Macron a déclaré que la France ne pouvait "pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien", et réclamé des règles communes d'asile au niveau européen. Il s'agissait là d'une nouvelle prise de parole sur la question migratoire à quelques jours de débats sur le sujet à l'Assemblée et au Sénat. 

Le droit d'asile ? "L'honneur de la France"

Le président de la République, qui souhaite que la France "soit moins attractive" pour les candidats à l'exil, pourrait-t-il par exemple réformer la Protection universelle maladie (Puma), un dispositif qui permet aux demandeurs d'asile de bénéficier de soins dès leur demande déposée ?

"L'honneur de la France est d'accorder le droit d'asile et de protéger ceux qui fuient la guerre et la persécution", rappelle d'abord Amélie de Montchalin. Mais, aujourd'hui, regrette-t-elle, "des trafiquants ont trouvé des filières où il gagnent beaucoup d'argent sur le dos de la misère et de personnes en difficulté médicale et qui viennent de pays sûrs" en Europe, comme l'Albanie ou la Géorgie. "Il faut que nous fassions des actes pour que ceux qui dévoient ce système arrêtent de le faire", explique encore la secrétaire d'État.

Plus globalement, Amélie de Montchalin se réjouit que le gouvernement place la question de l'immigration au cœur des débats. Depuis quarante ans, note-t-elle, "l'immigration faisait les choux gras des extrêmes, et les démocrates avaient peur d'en parler, ou en parlaient beaucoup, mais ne faisaient pas grand-chose". "Nous allons créer quelque chose de nouveau, sans faire de polémique", assure-t-elle encore, avant de détailler la méthode du gouvernement et de la République en marche : "poser un diagnostic, se demander ce qu'on veut faire, trouver les bons outils".