Île-de-France : l'opposition accuse la droite de subventionner des associations anti-IVG

"La mouvance catholique rétrograde pèse de plus en plus lourd sur la politique de Pécresse", a accusé le groupe Front de gauche et communiste.
"La mouvance catholique rétrograde pèse de plus en plus lourd sur la politique de Pécresse", a accusé le groupe Front de gauche et communiste. © VALERY HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
D'après le "Canard enchaîné", les élus de la région Île-de-France ont voté cette semaine plusieurs centaines de milliers d'euros de subventions à des associations présumées proches de la mouvance ultra-catholique. 

Les groupes d'opposition ont accusé jeudi la présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse, qui s'en défend, de subventionner à hauteur de 250.000 euros des associations "anti-IVG" et proches du groupe conservateur "Sens commun". Dans le viseur des élus d'opposition, l'association Marthe et Marie, à qui la région a voté mercredi une subvention de 200.000 euros. Si pour elle, l'organisation accueille "des femmes enceintes dans des appartements en colocation", l'opposition de gauche, elle, voit surtout une structure anti-IVG.

"Pas un euro versé" à cette association, assure la région. Comme révélé par Le Canard enchaîné mercredi, les élus de la région étaient appelés cette semaine à voter plusieurs centaines de milliers d'euros de subventions à des associations, présumées proches de milieux ultra-catholiques. "La région respecte la liberté de décision de chaque femme de garder son enfant ou d'avoir recours à une IVG", fait-on valoir dans l'entourage de Valérie Pécresse. "Elles ont toutes le droit d'être soutenues quelle que soit leur décision", ajoute-t-on, précisant que la région finance "à la fois le planning familial, des centres IVG (...), mais aussi des maisons de soutien aux femmes enceintes en difficulté et aux jeunes mères avec bébés". "L'Etat comme la Ville de Paris participent à son financement également", soutient une source de la région.

Des allégations balayées par la mairie de Paris, qui a indiqué "ne pas verser un euro à cette association". 

"La mouvance catholique pèse de plus en plus lourd". "Notre collectivité n'a pas à utiliser l'argent public pour subvenir aux appétits financiers de ces officines", a dénoncé Hella Kribi-Romdhane, une des élues du groupe Alternative écologiste et sociale (AES), estimant que "le nombre de centres IVG continue de diminuer en Île-de-France". Il y a un an "le Conseil régional décidait de donner le nom de Simone Veil à son hémicycle", rappellent les élus de ce groupe, qui condamnent "le choix de Valérie Pécresse de soutenir une nouvelle fois des associations anti-IVG et proches de Sens commun (courant conservateur de LR, ndlr)". "La mouvance catholique rétrograde et obscurantiste pèse de plus en plus lourd sur la politique de Pécresse", a abondé dans un autre communiqué le groupe Front de gauche et communiste.