Henri Gaino 1:41
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Mélanie Faure , modifié à
Alors qu'Élisabeth Borne a été nommée lundi par Emmanuel Macron, les élections législatives qui se tiennent les 12 et 19 juin prochains pourraient changer la donne. Le chef de l'État fera-t-il face à une cohabitation ? Pour Henri Guaino, invité d'Europe Matin mardi, les cohabitations "ont été une respiration".

Invité d'Europe Matin mardi, l'essayiste et ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a réagi à la nomination d'Élisabeth Borne au poste de Première ministre. Il a notamment évoqué le rôle du chef de l'État qui doit "dire à certains moments, que l'unité nationale vaut plus que la politique du gouvernement et même que [sa] politique", a-t-il estimé sur Europe 1.

"Les cohabitations ont été une respiration dans le système"

"Le président aurait pu dire 'Je vais être un président qui préside et on va réunir tous ceux qui sont prêts à mettre entre parenthèses ceux qui divisent et qui sont prêts à s'atteler ensemble à régler les problèmes les plus urgents'", a-t-il poursuivi tout en ajoutant que le quinquennat a "déréglé les institutions de la Ve République".

Pour Henri Guaino, le quinquennat "a changé la nature du poste de Premier ministre". "Cela a changé la perception du Premier ministre de la nature de sa fonction", a déclaré l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. "Il s'occupe du quotidien et de l'interministériel. Il a une énorme tâche", précise-t-il.

Concernant les élections législatives des 12 et 19 juin prochains, il a évoqué les différentes cohabitations passées qui "ont été une respiration dans le système et permettent en cours de mandant présidentiel de changer de gouvernement et de politique". 

Pour rappel, la première cohabitation a lieu de mars 1986 à mai 1988, sous François Mitterrand (PS) et son Premier ministre Jacques Chirac (RPR).