Hausse des carburants : l'Etat «ne gagne pas d'argent», assure Borne

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avec AFP , modifié à
En pleine campagne pour se faire élire dans le Calvados lors des législatives, la Première ministre Élisabeth Borne a assuré que l'État ne gagnait pas d'argent grâce aux taxes. Les prix des carburants routiers vendus en France ont progressé la semaine dernière, l'essence repassant au-dessus de la barre des 2 euros  malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.

Questionnée sur la hausse des prix des carburants lors d'une réunion publique mercredi soir à Vire (Calvados), la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne a assuré que l'État ne gagnait pas d'argent grâce aux taxes. "Je peux vous assurer qu'aujourd'hui l'État ne gagne pas d'argent sur les taxes sur les carburants", a-t-elle répondu à une question lors d'une réunion publique dans le Calvados, où elle cherche à se faire élire dans la 6e circonscription. Les prix des carburants routiers vendus en France ont progressé la semaine dernière, l'essence repassant au-dessus de la barre des 2 euros malgré la ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.

Une situation "assez paradoxale"

Élisabeth Borne a qualifié la situation d'"assez paradoxale" et de moment "délicat" pour "protéger le pouvoir d'achat des Français" alors qu'"il faut en même temps le maximum d'argent pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles". "On doit mettre beaucoup de moyens pour réussir la transition écologique, la transition énergétique, et pour l'instant on est en train de mettre massivement des moyens pour financer des énergies fossiles", a-t-elle dit devant environ 300 personnes présentes dans la salle du Vaudeville, largement acquises à la majorité présidentielle.

Peu avant, Florence Parly, ancienne ministre des Armées, y avait fait un discours de soutien à Élisabeth Borne. "Il faut qu'on ait aussi en tête qu'il faut naturellement protéger le pouvoir d'achat, et on va le faire. On continuera sur ce bouclier tarifaire, et que dans le même temps il faut absolument qu'on arrive à faire ce virage, à réduire les consommations des bâtiments, à changer les systèmes de chauffage, à passer à des voitures électriques. Et qu'on puisse consacrer le maximum des ressources du pays à sortir des énergies fossiles plutôt qu'à subventionner les énergies fossiles", a dit Élisabeth Borne.

Le bouclier tarifaire prolongé

La prolongation jusqu'à la fin de l'année du "bouclier tarifaire" (plafonnement des prix de l'électricité et du gaz) est actée. "Il faut que chacun soit conscient que le bouclier tarifaire c'est 20 à 25 milliards de dépenses", a expliqué Mme Borne mercredi soir à son auditoire. La Première ministre sera également en campagne jeudi soir et vendredi dans le Calvados avant le premier tour des élections législatives organisées dimanche.