Hamon en opération séduction devant les entrepreneurs

"Ce qui m'importe, c'est de constater où se situent les blocages qui freinent l'entrepreneuriat", a assuré jeudi Benoit Hamon.
"Ce qui m'importe, c'est de constater où se situent les blocages qui freinent l'entrepreneuriat", a assuré jeudi Benoit Hamon.
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avec AFP , modifié à
Benoît Hamon a arpenté pendant deux heures, jeudi, les allées du salon des entrepreneurs à Paris. Mais il a assuré aux journalistes qu'il n'était pas question "de donner des gages" aux entreprises.

Lorsque l'on est candidat à la présidentielle, c'est un passage obligé. Après François Fillon et Marine Le Pen, mercredi, Benoît Hamon, le candidat du PS, s'est livré jeudi à une opération séduction au salon des entrepreneurs. Entouré de plusieurs dizaines de journalistes, Benoît Hamon a arpenté pendant deux heures les allées du salon à Paris, s'arrêtant à de multiples stands et se livrant volontiers à des selfies avec les visiteurs. A l'issue de sa déambulation, il a assuré devant des journalistes qu'il ne s'agissait pas pour lui "de donner des gages".

"Repérer les blocages". "Ici, c'est le salon des entrepreneurs, il y a toutes celles et ceux qui, à un moment, ont eu une idée, à partir de cette idée vont créer une activité, de la richesse", a-t-il déclaré. "Ce qui m'importe, c'est de constater où se situent les blocages qui freinent l'entrepreneuriat, où se situent les verrous qui là encore bloquent, quelles sont les aides qui sont efficaces, quelles sont celles qui ne le sont pas", a-t-il poursuivi.

"Déjà beaucoup de baisses de charges". Interrogé sur les baisses de charges réclamées par les entreprises, il a estimé qu'il y en avait "déjà eu beaucoup". "Je pense qu'il faut les cibler, là où il y en a le plus besoin, les concentrer, et là où certaines ne se justifient pas, ne plus les mettre en oeuvre", a déclaré le candidat. Lui propose notamment de conditionner le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) à la création de postes, à la réduction du temps de travail ou à des progrès écologiques.

Des sardines et des poissons. "J'aime l'entreprise c'est comme dire j'aime les poissons, mais (dans) les poissons, il y a des sardines et des requins", a-t-il ajouté, faisant allusion à la fameuse phrase de Manuel Valls devant le Medef. "Moi je m'intéresse aux entreprises qui sont les entreprises qui créent de la richesse, sont bienveillantes, s'inquiètent de l'impact de la création de richesses sur l'environnement", a-t-il souligné.

Bernard Cazeneuve assure Benoît Hamon de son "soutien totalement acquis"

Le Premier ministre a assuré jeudi Benoît Hamon de son "soutien totalement acquis, que (son) aide lui était totale". "Je souhaite le rassemblement de la gauche et des progressistes", a ajouté le chef du gouvernement. Lundi, Bernard Cazeneuve avait prévenu le candidat du PS que la gauche "ne réussira(it) pas sans assumer le bilan du quinquennat de François Hollande".