Grogne des agriculteurs : «un mouvement de colère» contre l'Union européenne, selon Jordan Bardella

Jordan Bardella a évoqué la colère des agriculteurs ce samedi lors d'un déplacement en Gironde.
Jordan Bardella a évoqué la colère des agriculteurs ce samedi lors d'un déplacement en Gironde. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP
En déplacement à Queyrac, dans le Médoc, le patron du RN, Jordan Bardella, voit dans la grogne du monde agricole, "un mouvement de colère" contre l'Union européenne "qui veut la mort de notre agriculture". Il a fustigé les accords de libre-échange signés par l'UE avec d'autres pays - dont l'agriculture devrait être exclue selon lui. 

Les manifestations d'agriculteurs qui se multiplient dans plusieurs pays traduisent "un mouvement de colère" contre l'Union européenne "qui veut la mort de notre agriculture", a déclaré samedi Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes.

"Il y a un mouvement de colère qui est en train de se lever partout en Europe et le point commun de ce mouvement de colère, c'est l'Union européenne et l'Europe de Macron qui veut la mort de notre agriculture (...) et qui refuse aux agriculteurs le droit de vivre de leur travail", a déclaré l'eurodéputé lors d'un déplacement chez un éleveur laitier à Queyrac en Gironde).

Il dénonce l'absence de "patriotisme économique"

"Cette incapacité à vivre de son travail et le refus de dépendre d'aides permanentes" est "probablement le cœur de ce mouvement de colère", a-t-il ajouté, après avoir visité l'exploitation et longuement caressé une vache. Jordan Bardella a fustigé les accords de libre-échange signés par l'UE avec d'autres pays - dont l'agriculture devrait être exclue selon lui -, l'absence de "patriotisme économique" pour "protéger nos intérêts", ou encore les "normes toujours plus dures et toujours plus lourdes qu'on impose aux agriculteurs français".

 

"A l'égard de nos agriculteurs, ce gouvernement n'a pas manifesté énormément de preuves d'amour depuis 2017", a encore estimé l'eurodéputé, accompagné des deux députés girondins du RN, Edwige Diaz et Grégoire de Fournas. Selon lui, les prochaines "élections européennes sont un enjeu de civilisation", notamment "celui de demeurer dans les années qui viennent une grande puissance agricole". "La France a toujours été une grande puissance agricole, ça fait partie de notre héritage, de notre patrimoine, ça a façonné nos territoires. Je refuse de laisser mourir nos agriculteurs", a-t-il plaidé.