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Jacques Serais / Crédit photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
La relaxe de François Bayrou, dans l'affaire des assistants parlementaires européens, ouvre la voie à de possibles nominations de ministres délégués et secrétaires d'État issus du MoDem. La seconde vague de nominations, au sein du gouvernement Attal, ne devrait concerner qu'une quinzaine de personnalités. 

C'est une décision qui pourrait avoir un impact direct sur la suite de la formation du gouvernement de Gabriel Attal. Ce lundi matin, François Bayrou, le chef du MoDem, a été relaxé dans l'affaire des assistants parlementaires européens, "au bénéfice du doute". Et alors que les noms des ministres délégués et des secrétaires d'État, qui intègreront la nouvelle équipe exécutive, devraient être connus dans les prochaines 48 heures, l'horizon se dégage pour de possibles entrants du MoDem. 

Pour ces potentiels ministrables, c'est donc le soulagement qui prédomine. Une condamnation de leur chef, qui, à grâce à sa relaxe, conserve son crédit politique, aurait mis à mal leur nomination. Allié historique d'Emmanuel Macron et fort de 51 députés à l'Assemblée nationale, il reste en mesure de réclamer des postes pour ses protégés, comme Jean-Noël Barrot qui était au Numérique, ou encore Philippe Vigiern en charge des Outre-mer dans le précédent gouvernement d'Élisabeth Borne. 

Un gouvernement resserré 

Reste qu'en dépit de cette victoire judiciaire, le maire de Pau est loin d'être assuré d'avoir autant de ministres ou secrétaires d'État issus de son parti qu'auparavant. L'heure est en effet à la réduction des effectifs et Emmanuel Macron, comme Gabriel Attal, souhaitent un gouvernement resserré

La seconde vague de nominations ne devrait concerner qu'une quinzaine de personnalités pour un gouvernement composé au total d'une trentaine de membres, en comptant les ministres de plein exercice. Le député Karl Olive est ainsi pressenti pour intégrer le gouvernement, Agnès Pannier-Runacher est citée pour le portefeuille de la Santé et il s'agira, enfin, de trancher le cas d'Amélie Oudéa-Castéra. La ministre de l'Éducation nationale, des Sports et des Jeux Olympiques, est dans l'incertitude entre Matignon qui souhaite son départ et l'Élysée qui entend la maintenir. 

Horizon dégagé pour 2027

Le nom de François Bayrou lui-même est cité pour la remplacer. Mais pour l'heure, l'intéressé botte en touche. "Je ne suis pas là pour réfléchir à de l'avenir politique ou de la politique. Après une épreuve de cette ampleur, de cette dimension, de cette longueur dans le temps, ce n'est pas la politique qui est le plus important". La relaxe de François Bayrou dégage enfin son horizon pour 2027, car le patron du MoDem n'a jamais totalement renoncé à ses ambitions présidentielles. Il y a tout juste un an, François Bayrou déclarait : "Il n'est pas un citoyen engagé qui ne doive se préoccuper de l'élection présidentielle. Je ne fais pas exception à la règle".