Gilets jaunes : pour Wauquiez, la loi anticasseurs "n'a pas marché" samedi

Laurent Wauquiez a critiqué dimanche le gouvernement et sa gestion de la crise des "gilets jaunes".
Laurent Wauquiez a critiqué dimanche le gouvernement et sa gestion de la crise des "gilets jaunes". © SEBASTIEN BOZON / AFP
  • Copié
avec AFP
Selon le président de LR, la loi anticasseurs, promulguée jeudi, "a été vidée de sa substance par la censure du Conseil constitutionnel". 

La loi anticasseurs, promulguée jeudi et pour la première fois en vigueur samedi lors des manifestations de "gilets jaunes", "n'a pas marché", a déploré dimanche le président du parti Les Républicains (LR) Laurent Wauquiez, fustigeant "un échec majeur de l'autorité".

Emmanuel Macron "a lui-même affaibli la loi". "On est juste au 22ème week-end (de mobilisation des gilets jaunes, Ndlr) et vous avez à nouveau ces images de casseurs, de gens qui détruisent du mobilier urbain, qui brûlent des voitures et qui s'attaquent aux forces de l'ordre", a affirmé Laurent Wauquiez, interrogé sur BFMTV. "Ce qu'on a constaté ce samedi c'est que la loi sur les casseurs ça n'a pas marché. Pourquoi? Parce qu'elle a été vidée de sa substance par la censure du Conseil constitutionnel", a-t-il estimé, mettant en cause le "président de la République (qui) lui-même a affaibli la loi en la déférant au Conseil constitutionnel".

Adoptée le 12 mars en réponse aux violences lors des mobilisations des "gilets jaunes", la loi anticasseurs crée notamment un délit de dissimulation volontaire de "tout ou partie" du visage, passible d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende. Son article 3, qui permettait aux préfets de prononcer des interdictions administratives de manifester, a été censuré par le Conseil Constitutionnel.

"On assiste à un échec majeur de l'autorité". Selon un dernier bilan fourni par la préfecture de police, 35 personnes ont été interpellées samedi à Paris lors de la manifestation des "gilets jaunes". "On assiste à un échec majeur de l'autorité", a insisté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon lui, le gouvernement "n'a pas pris la mesure assez tôt (et) porte la responsabilité de ce qui s'est passé hier".