"Gilets jaunes, le mouvement" a été créé samedi à Marseille

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Des "gilets jaunes" ont constitué samedi à Marseille leur mouvement citoyen. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
Des "gilets jaunes" ont lancé samedi à Marseille leur mouvement citoyen baptisé "Gilets jaunes, le mouvement", qui a pour but notamment de coordonner les actions sur le territoire. 

Des "gilets jaunes" venus de toute la France, réunis samedi à Marseille dans un local prêté par le journal La Provence, ont annoncé la création d'un mouvement national, baptisé "Gilets jaunes, le mouvement" où le "citoyen va décider de tout". Dans un hangar du siège de La Provence prêté par l'actionnaire principal Bernard Tapie, se sont réunies dès la matinée une soixantaine de personnes se présentant comme les "représentants de 'gilets jaunes' de toute la France", parmi lesquels Christophe Chalençon, Ingrid Levavasseur et Hayk Shahinyan.

Un "mouvement horizontal". Ils ont annoncé dans l'après-midi la création de "Gilet jaune, le mouvement", lors d'une conférence de presse retardée en raison de la contestation de cette réunion par plus d'une centaine d'autres "gilets jaunes".  Restés devant les grilles du journal, ces derniers ont hué et insulté ceux réunis à l'intérieur, leur reprochant de ne pas représenter "le peuple" et de vouloir établir une liste pour les élections européennes.

"L'objectif de ce mouvement sera de coordonner les actions le plus largement sur le territoire et de travailler à la création d'un vrai programme de société à travers l'ensemble des revendications", a expliqué Hayk Shahinyan, lors de la conférence de presse, défendant un mouvement "horizontal" qui ne ressemble à "aucun parti politique ou syndicat". "Les citoyens seront au cœur des décisions, des actions, des projets à mener et des idées à défendre (...) Aucune direction ne pourra imposer des choses aux citoyens", a-t-il insisté.

 

"Je lance un appel à l'ensemble du monde associatif et aux personnalités qui le souhaitent (...) à se rassembler afin de construire ensemble la France de demain", a ajouté Hayk Shahinyan. "Nous n'avons pas parlé des élections européennes ou validé une quelconque liste", a-t-il affirmé. "Tous les citoyens sont invités à rejoindre le mouvement, l'objectif c'est d'être ensemble car on en a vraiment marre de ce gouvernement qui nous prend pour des idiots", a déclaré Ingrid Levavasseur.

 

Deux pages par semaine pendant un mois dans "La Provence". "Gilet jaune" du Vaucluse, Christophe Chalençon a annoncé la mise à disposition par Bernard Tapie de "deux pages dans le journal par semaine pendant un mois". L'annonce de la mise à disposition des "gilets jaunes" d'un local de La Provence avait déjà suscité la colère de la rédaction. "Un journal indépendant et apolitique ne peut pas servir de base logistique à un mouvement politique. C'est incompatible", a déploré Sophie Manelli, élue du Syndicat national des journalistes. "Nous avons juste prêté un hangar car ils avaient du mal à trouver un endroit pour se rassembler. Je suis tout à fait libre d'écrire ce que je veux", s'est défendu Franz-Olivier Giesbert, directeur éditorial de La Provence, qui s'est exprimé devant la presse dans la cour du journal.