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Arthur de Laborde, édité par Laura Laplaud / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Le gouvernement se retrouve ce mercredi à 10 heures à l'Élysée pour son premier Conseil des ministres, après la pause estivale. Une rentrée qui ne sera pas de tout repos, d'autant plus qu'un nom est dans toutes les têtes, celui de Gérald Darmanin. Cet été, le ministre de l'Intérieur n'a pas caché ses ambitions pour la prochaine élection présidentielle.

C'est une rentrée qui s'annonce agitée. Le gouvernement se réunit ce mercredi pour son premier Conseil des ministres à 10 heures. Si Emmanuel Macron veut marquer les esprits en présentant son "initiative d'ampleur" pour relancer son quinquennat, un autre défi attend le chef de l'État : Gérald Darmanin. Durant tout l'été, le ministre de l'Intérieur, soutenu par Nicolas Sarkozy dans son livre Le temps des combats, n'a pas caché ses ambitions pour 2027.

"La division, c'est le meilleur moyen de plomber le quinquennat"

"Gérald Darmanin est déjà en campagne", s'agace un ministre qui considère qu'Emmanuel Macron doit rapidement intervenir pour fixer des limites. "À défaut, tous les candidats potentiels vont devoir répondre et se lancer les uns après les autres", analyse-t-il en citant Bruno Le Maire, Édouard Philippe, Gabriel Attal ou encore François Bayrou. "La division, c'est le meilleur moyen de plomber le quinquennat mais aussi d'échouer en 2027", conclut-il.

Dans l'entourage du chef de l'État, d'autres se montrent beaucoup plus mesurés. "Recadrer publiquement Gérald Darmanin serait contreproductif", juge un cadre de la majorité. "Ça le mettrait en lumière, lui donnerait trop d'importance ", explique-t-il. "On sent du flottement", reconnaît un conseiller de l'exécutif qui avance que personne ne sait vraiment ce que pense Emmanuel Macron à propos du rassemblement organisé par le patron de la place Beauvau dimanche à Tourcoing. "Certains vont jusqu'à sonder l'Élysée pour savoir s'ils peuvent s'y rendre, sans avoir de réponse claire", précise-t-il.