Gabriel Attal 2:01
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Manon Fossat , modifié à
Interrogé mardi matin sur la séquence entre Eric Zemmour et une femme voilée à Drancy lundi, Gabriel Attal a assuré ne pas vouloir participer à ce "Truman Show" politique et refuse de servir de "décor à un pré-candidat". Au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1, il a affirmé que le chef de l'Etat n'était pas (encore) en campagne présidentielle.
INTERVIEW

Eric Zemmour n'est pas encore officiellement déclaré candidat à la course à la présidentielle, mais il entend lancer son parti politique, "Vox Populi", fin novembre, selon des informations obtenues par Europe 1. Lundi, le polémiste a par ailleurs participé à l'émission Face à la rue, sur CNews, dans laquelle il a échangé sur la laïcité avec une femme voilée. Un échange lors duquel cette habitante de Drancy, en Seine-Saint-Denis, a ôté son voile pour montrer au polémiste qu'elle était libre de le faire. 

Invité d'Europe Matin mardi, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a assuré ne pas vouloir participer à ce genre de débats et a fustigé le comportement d'Eric Zemmour.  "Je n'ai pas envie de participer à ce Truman Show politique dans lequel on aurait vocation les uns les autres à devenir le décor d'un pré-candidat à l'élection présidentielle", a-t-il estimé. 

Emmanuel Macron déjà candidat à la présidentielle ?

"Aujourd'hui on a beaucoup de candidats qui visent la voiture comme un moyen idéologique de faire campagne", a poursuivi Gabriel Attal en référence aux propositions d'Eric Zemmour ce week-end sur la sécurité routière. Le polémiste veut notamment supprimer le permis à points, rétablir la limitation de vitesse à 90 km/h sur les routes nationales et suggère même d'arrêter les limitations de vitesse sur l'autoroute.

"La différence c'est que nous, nous ne sommes pas dans la campagne présidentielle aujourd'hui", a assuré le porte-parole du gouvernement. Selon lui, les nombreux déplacements du chef de l'Etat ne sont pas liés à l'élection. "Le jour où Emmanuel Macron sera candidat, s'il l'est, je peux vous dire que ça s'entendra et ça se verra. Je serai là sur ce plateau en train de vous parler de la campagne et de ce qu'on proposera. Et aujourd'hui ça n'est pas le cas. Je n'ai pas le sentiment que les Français soient totalement focalisés sur l'élection présidentielle. Ils se posent plutôt des questions sur leur quotidien et sur la gestion de l'épidémie", a insisté Gabriel Attal. "Et ce serait une faute de notre part d'arrêter d'agir, de lever le crayon et de nous consacrer à l'élection présidentielle."